Syrreine as Syrreine
Je n’eus pas besoin d’emprunter de porte pour passer dans la pièce d’après. Le mur entier était tombé sous le choc. Manifestement, on n’y attendait pas encore de visiteur : des bâches couvraient le sol, scotchées entre elles pour ne pas laisser de trou, et des seaux de peinture pendaient en haut de deux escabeaux. Il n’y avait même pas encore de porte, hormis celle que j’avais improvisé. C’était encore une pièce en chantier et je venais de donner quelques dizaines d’heures supplémentaires aux ouvriers en quelques secondes. Mais pour le moment, il n’y avait personne.
« Excusez-moi, mademoiselle ? »
De toute évidence, j’avais fait erreur. Il y avait sur ma droite un homme élégamment vêtu d’une livrée et d’une calvitie.
« Oui ? Qu’est-ce ?
Hum. Le Propriétaire voudrait s’entretenir avec vous.
Le Propriétaire ? Quelle bonne surprise ! Il y a donc quelqu’un qui dirige ce château ! Eh bien, ma foi, je vous suis ! Je suis curieuse de connaître ce mystérieux homme. »
Il se retourna vers le mur et y dessina une porte qu’il ouvrit en me disant :
« Par ici, si vous voulez bien. »