Violette as Violette
Je rentre dans une salle plutôt spacieuse, lumineuse, et remplie de meubles de toutes sortes. Sur ma gauche un grand balcon donne sur une prairie à l’herbe grasse qui s’étend à perte de vue. Normalement cette prairie ne devrait pas exister au milieu de ce château mais j’ai depuis longtemps cessé d’essayer de comprendre la logique du palais.
De nombreuses portes et couloirs donnent sur cette pièce, pourtant lorsque j’essaye une à une chacune des portes, toutes sont fermées. Je suis fatiguée par cette journée donc je décide de m’arrêter un instant dans cette pièce et de me reposer sur un canapé. Je pose toutes mes affaires près d’un buffet et je vais m’assoir sur le balcon, avec une savoureuse pêche juteuse que j’ai pris dans le jardin magnifique. Dès que je l’ai fini, je lance le noyau dans la prairie. Et là, surprise.
Instantanément, quelques brins d’herbes à l’apparence inoffensifs se tendent et grandissent, s’enroulent autour du noyau, le brisent (l’avalent, ai-je envie de dire) et reviennent à leur état originel.
Gloups.
Stressant.
Je cours chercher un tabouret pour le balancer dans l’herbe, histoire de vérifier. Celui-ci se fait également happer par les tentacules verts, le bois se casse avec un craquement sinistre puis disparaît, engloutit par la prairie.
Par la Pratum Vorax.
Je suis dans la Maison dans l’Ailleurs, celle de Natan et Shaé, celle de Élio, celle de Pierre Bottero ! Elle existe donc ! Et cette prairie, devant moi, c’est la Pratum Vorax ! Le château aux cent mille pèche contient même une porte qui donne sur l’autre monde ! D’ailleurs, en y repensant, il est possible, voire probable que ce château ait été construit par les Bâtisseur (pour les non-liseurs de Pierre Bottero, c’est un famille capable de construire des portes entre les mondes et autres merveilles architecturales. C’est eux qui ont construit la Maison dans l’Ailleurs dans laquelle je suis, ici chaque porte donne sur le monde qu’on connaît (Paris, Londre, etc). La Pratum Vorax est une prairie qui dévore tout (même les sentiments) sauf l’eau et ce qui est mouillé. Voilà).
(Quand j’y repense, cette pièce doit être approvisionnée chaque mois en tabourets et chaises quand même. Vu le nombre de personnes qui en balancent dans la Prairie pour la tester…)
Émerveillée de la puissance de cette Famille, je vais me coucher sur le canapé et je dors toute la nuit. Le lendemain, je rassemble mes affaires et je reprends la porte qui m’a mené dans la Maison dans l’Ailleurs, je retraverse le jardin et je choisis une autre porte.