Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA SALLE DE BAIN GLACIALE
LA SALLE DE BAIN GLACIALE

LA SALLE DE BAIN GLACIALE

De la glace couvre un carrelage qui semble bleu foncé par transparence, les murs et le plafond d’un blanc nacré sont également couverts d’une fine couche de givre que je touche du doigt en entrant. Je suis dans une salle de bain me semble-t’il inutilisée depuis bien longtemps. Je tente de ne pas glisser en arrière, sous le poids de mon lourd sac à dos. Au centre de la pièce, une baignoire attire mon regard : elle est emplie d’une eau fumante qui sent la rose et la lavande. Sur le rebord de la baignoire se trouvent du bain moussant, du shampooing et du savon liquides qui n’attendent que moi. Des yeux, je cherche une porte que je ne vois pas mais tout est calme autour de moi, comme si j’étais seule dans ce château, bien que je sache que ce n’est pas le cas. Je trouve d’ailleurs étrange de ne pas entendre ou croiser les autres aventuriers. J’hésite face à l’eau brûlante qui me semble si accueillante. Je plonge la main dans l’eau, elle est si chaude, la baignoire semble si grande que je décide de me laisser tenter.

Je me déshabille rapidement grelottant de froid et je me glisse dans l’eau fumante jusqu’aux yeux. Cette sensation oubliée est tellement agréable malgré le froid qui me glace la tête que je plonge bientôt sous l’eau. Je rajoute dans l’eau des sels de bain parfumés de senteurs fleuries et délicates ainsi que du bain moussant au jasmin. Je disparais dans les bulles qui montent en une montagne vaporeuse et mouvante autour de moi, je savoure ce moment merveilleux. Je reste une bonne demi-heure dans l’eau qui réchauffe mon corps puis je me décide à regret à sortir de l’eau pour me sécher. Le froid m’enveloppe, je manque de glisser sur le carrelage glacé et j’attrappe une serviette chaude, sur un porte-manteau, qui refroidit rapidement. Je me rhabille d’un tee-shirt rouge à manches longues assorti d’un gros pull à col roulé gris perle et d’un jean. J’hésite un moment à laver mes vêtements dans l’eau car je ne sais pas quand je pourrai de nouveau le faire mais je renonce, j’ai si peu de linge sale qu’une lessive peut attendre. Transie de froid, je quitte la pièce avant de perdre le bénéfice de ce bain improvisé.

  Autrice : Rozennwyn-Sine sous le pseudo « Rozennwyn-Sine »

Partager...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *