J’entrai dans cette pièce. Le plafond était bas, les murs étaient éclairés de torches, qui semblaient se perdre à l’infini, je ne voyais pas le bout de cette pièce. Le sol me semblait liquide. Les murs étaient marqués de grandes taches sombres. En m’approchant, je marchais dans un liquide assez profond, qui m’arrivait aux mollets. Je passa la main sur l’une de ses grandes taches. Le liquide qui la composait n’avait pas encore séché. Je passa ma main dessus et constatai qu’il était rouge. En approchant mes doigt de ma tête, je sentais l’odeur du sang. Ce qui faisait ces grandes taches n’était autre que du sang pas encore séché. Je pariais aussi que le liquide dans lequel je marchais n’était autre que du sang lui aussi. Je sentis alors un liquide chaud couler de mon nez et de mon oreilles. Lorsqu’il atteint ma bouche je sentis dans celle-ci le goût du sang. Cette pièce était en train de me vider de mon sang par je ne sais quelle magie. Je me mis alors à courir vers le fond de la pièce, mais celui-ci me semblait hors de portée. Je devais pourtant l’atteindre, cette pièce me tuait ! Je sentais également la soif et la fin faire leur effet sur mon organisme. Je trébuchai une première fois, tombai à plat ventre dans le sang, je me relevai, recrachant du sang. Je me remis à courir, n’entendant que le bruit de ma course précipitée et les battements de mon cœur ralentissant. Je tombais et me relevais encore et encore, jusqu’à ne plus arriver à me relever et progresser mi-rampent et mi-marchant à quatre pattes lorsque je vis enfin devant moi cette porte tant attendue. Elle n’était qu’a quelques mètres, mais arriverais-je à avancer encore de ne serait-ce que un mètre. Je tombai encore une fois, et avançai en rampant, porté par la vision de cette porte. Lorsque je l’atteint enfin, je me laissa tomber contre celle-ci et, poussant la porte, m’écroulais en même temps que je cessais instantanément de saigner.
Autrice : zebrulon sous le pseudo « zebrulon »