Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE QUI N’ÉTAIT PAS DU TOUT LA PIÈCE OÙ JE DEVAIS ME RENDRE À LA BASE AUSSI APPELÉE LA PIÈCE DU BOUCHER
LA PIÈCE QUI N’ÉTAIT PAS DU TOUT LA PIÈCE OÙ JE DEVAIS ME RENDRE À LA BASE AUSSI APPELÉE LA PIÈCE DU BOUCHER

LA PIÈCE QUI N’ÉTAIT PAS DU TOUT LA PIÈCE OÙ JE DEVAIS ME RENDRE À LA BASE AUSSI APPELÉE LA PIÈCE DU BOUCHER

Robin

Il y a un petit léger minuscule astromoniquement ridicule problème. Je ne suis absolument pas dans la bonne pièce. Mais genre pas du tout. La pièce dans laquelle se trouvait Folly était à ciel ouvert, et celle là a un plafond rouge. Elle a réussi à s’enfuir, cette meurtrière, mais elle ne va pas courir longtemps. Bon, en attendant, il faut que je sorte de cette pièce.
Elle est entièrement rouge, le plafond, les murs et le sol. Il s’en dégage quelque chose de… malsain… Un homme est au fond, dans la pénombre. Je m’en approche.
Un énorme couteau. Et du sang. C’est la première chose que je vois. Je trébuche en arrière.
-Hey, bien le bonjour, cher client !!! Bienvenue chez Auguste ! Vous prendrez bien un peu de viande, personne ne vient par ici.
-Euh… Vous êtes boucher ?
-Ça se voit, non ? Bon vous voulez de la viande ou pas ?
Je crois que je ne suis pas le seul à entendre mon estomac gargouiller. J’ai super faim. Devant moi il y a un étalage avec de la nourriture, plein de nourriture. Le boucher souffre d’embonpoint, mais a l’air très jovial. J’ai VRAIMENT super faim.
-Oui, je veux bien. Vous avez quoi ?
-De tout. Du cochon, du muloup, du bœuf et de la meeurgl. Et j’ai préparé du feufourré.
-Bon alors je vais prendre ce jambon de meeurgl, s’il-vous plaît.
Le boucher me regarde, un instant perplexe. Il doit sans doute penser que j’ai des goûts bizarres.
– ça fera une onnaie, trois annaies et quarante sept bronnaies, s’il vous plaît.
Mais de quoi parle-t-il ?
-Par… pardon ?
-Il faut payer.
-Ah oui, pardon. Je n’ai pas cette monnaie.
-Écus ?
-Non.
-Euros ?
-Non.
-Ordols ?
-Non. Excusez moi, je n’ai pas de monnaie. Vous acceptez le troc ?
Il frappe violemment son poing sur l’étalage.
-Vous voulez dire monsieur, que vous avez essayé d’acheter MA marchandise sans argent ?
Il a l’air furieux. Je crois que je ferais mieux de partir. Il n’est pas net, mais personne ne l’est dans le Château.
-Non non, ça n’est pas du tout ça ! Il faut que j’y aille, désolé.
Je me retourne et cours. La porte est là, à quinze mètres. La seule chose qui me retient de l’ouvrir une fois que j’ai la main sur la poignée, c’est un énorme couteau qui vient se ficher dans le mur devant moi, arrachant la peau de mon oreille au passage, et une voix froide et tranchante dans mon dos.
-Le prochain te transpercera le cœur.
Je me retourne lentement. Je pourrais sortir mon arc et transpercer sa tête d’une flèche, mais au niveau de la rapidité, il est gagnant.
-Bien. C’est très bien.
Le boucher jovial n’existe plus. À la place se tient un monstre de trois mètres de haut. Ses yeux sont rouges, exorbités. C’est à peine si j’ose respirer. Il passe une langue rouge sur ses dents et tire de sous son étalage quelque chose, je ne sais pas quoi.
Il a un geste d’une époustouflante rapidité, et sans que j’ai eu le temps de comprendre quoi que ce soit, un jambon percute ma tête et je sombre.

Auteur : Sakura en sucre, sous le pseudo « Sakura en sucre »

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