Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DU BUREAU AUSSI APPELÉE LA PIÈCE DES RÉPONSES ET QUE JE NOMMERAI LA PIÈCE OU J’AI FAILLI REPERDRE LA MÉMOIRE
LA PIÈCE DU BUREAU AUSSI APPELÉE LA PIÈCE DES RÉPONSES ET QUE JE NOMMERAI LA PIÈCE OU J’AI FAILLI REPERDRE LA MÉMOIRE

LA PIÈCE DU BUREAU AUSSI APPELÉE LA PIÈCE DES RÉPONSES ET QUE JE NOMMERAI LA PIÈCE OU J’AI FAILLI REPERDRE LA MÉMOIRE

J’entre précipitamment dans la pièce et referme la porte derrière moi, décidément je ne supporte pas la poussière. Je serre encore contre moi le sac bleu que j’ai trouvé dans l’autre pièce. En parlant de pièce, j’examine celle-là. Elle ressemble à une chambre -ou à un bureau- des années quarante. Le sol est recouvert de parquet et les murs d’une vieille tapisserie délavée. Dans un coin, j’aperçois un lit recouvert d’un drap blanc. Les murs sont recouverts de bibliothèques contenant de vieux livres aux pages jaunies. Juste en face de moi, il y a un bureau. Un bureau qui semble ancien, en bois, avec un plateau recouvert de sky vert. Sur ce bureau se trouve quelques objets, une machine à écrire, une trousse en cuir, une vieille lampe, deux livres, et un petit cadre contenant une photo en noir et blanc.
Je ne sais pas ce qui me pousse à faire ça, mais je m’assoie sur la chaise devant le bureau et commence à écrire une phrase sur la machine à écrire.
-Je me demande bien quel est cet endroit.
Je ne sais pas pourquoi je fais ça. Mais je le fais quand même, et le plus étrange, c’est qu’une seconde phrase apparaît sur la feuille, sans que je n’ai touché à quoi que ce soit.
-Cet endroit est un château, le château des 100 000 pièces.
Je me prends au jeu, sans crainte du danger, sans me demander ce qui fait que la machine à écrire arrive à me répondre.
-Quel est cette pièce?
-A l’origine, cette pièce s’appelait la pièce du bureau et elle n’avait rien de spécial. Mais tout cela a changé depuis qu’un explorateur m’y a déposé, moi, la machine à répondre.
-Qui suis-je?
-Tu es Philomène, Philomène la mouette de l’océan, du moins c’est ainsi que tu te fais appelé.
-Qu’est-ce que je fais dans ce château?
-Tu es ici car ton destin en a décidé ainsi.
-Ce n’est pas vraiment une réponse ça. Peux-tu préciser?
-Tu ne te souviens de rien. Mais si tu es ici, c’est que tu es venue toi-même.
-Excuses moi, je ne comprends pas.
-Tu y es venue, tu as fait un long chemin pour y arriver. Tu as tout d’abord vécu un vrai périple pour accéder à l’entrée du château. Puis tu es arrivée dans la première pièce, la Cathedrhall. Tu t’es inscrite auprès d’une secrétaire, Madame Rose, mais tout cela tu ne t’en souviens plus. Tout cela c’est effacé de ta mémoire.
-Mais pourquoi? Pourquoi suis-je venue dans ce château ?
-C’est ton frère, il est parti pour le château des 100 000 pièces qu’il voulait explorer. Mais il s’est vite rendu compte de l’aventure périlleuse dans lequel il s’était embarqué et il a réussi par une quelconque manière à vous prévenir des dangers qu’il courait. Tu as décidé de partir à son secours.
-Mais pourquoi ais-je perdu la mémoire ?
-Tu as rencontré un protecteur du château, un soldat du château en quelque sorte. Et quand il a appris que ton but était de ramener ton frère et de libérer les explorateurs du château, il a décidé de te tuer. Mais sa force n’était pas assez puissante pour venir à bout de ton âme et de ton corps. Alors il t’a pris ta mémoire, il t’a effacer tous tes souvenirs.
-Qui était cette personne?
-Son nom ne te dira rien. Mais si je dois te donner un conseil, essaye de ne plus croiser son chemin, ni celui d’un de ses amis, cela pourrai t’être fatal.
-Suis-je en sécurité ici?
-C’était la question qu’il ne fallait surtout pas pose, car la réponse est négative. Non, tu n’es pas en sécurité ici, car je suis l’un des amis de l’élagueur (celui qui t’a fait perdre la mémoire) et je vais te tuer, tout de suite.
Je réagis immédiatement et je recule droit vers le mur opposé. Profitant de mon avance sur cette drôle de machine à écrire qui prend soudainement une apparence humaine, je réfléchis à ce que je possédais qui pourrai me protéger. Le sac, il faut que je l’ouvre, il doit bien y avoir quelque chose à l’intérieur qui pourrait m’aider, sinon, je suis perdue. Heureusement, oui heureusement, quand j’y enfouie la main, je sens la coupure d’un couteau. Je le sort et me rends compte qu’en fait d’un couteau, je tiens plutôt une dague.
Pendant ce temps, la machine à écrire, qui a maintenant pris une apparence presque humaine -à part son horrible bouche où les dents sont remplacées par des touches de machine à écrire- s’est approchée de moi. Elle me fixe d’un air féroce et j’ai l’impression de voir apparaître des lettres dans ses yeux. Cette créature tout en me faisant peur, éveille ma rage. Elle pense peut-être qu’elle va arriver à me retirer la mémoire, et même à me tuer après m’avoir tout révéler. Je pointe ma dague vers elle, et je la regarde fermement. Elle cligne des yeux, elle les plisse. Son point faible, je l’ai trouvé, elle a un problème avec ses yeux. Je me jette sur elle, ses mains m’emprisonnent le bassin, elle sert, elle sert fort, très fort. J’ai mal, sa force est incroyable, extraordinaire. J’ai l’impression que mes os vont se réduire en miettes. Je relève la dague et l’abat sur les yeux de la créature. L’un d’eux vole, ses yeux, ce sont des yeux de verre ! Je répète mon geste de plus en plus fort, tandis que ses mains se resserrent si fort sur mon bassin que je n’arrive plus à respirer. Enfin, la pression diminue, j’inspire un grand coup, je suis vivante. Je suis venue à bout de lui, ses deux yeux gisent au sol, ainsi que quelques morceaux éparses de son visage.r Cette créature était de verre, et je suis venue à bout d’elle.
Je suis heureuse, j’ai retrouvée une partie de ma mémoire et je suis vivante. Je me relève et me rend compte que mes hanches et mon dos me font horriblement souffrir. Je m’avance d’un pas chancelant vers la porte et Je n’hésite pas avant de la franchir, cette pièce est vraiment trop sinistre et me rappelle de trop mauvais souvenirs.

Autrice : Neige éternelle, sous le pseudo « Neige éternelle »

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