Dés que je passai le coude du couloir, je fus aussitôt ébloui par une lumière blanche éclatante. Je me demandai un instant si j’étais retourné dans la pièce de la Mort, mais ce n’était pas la même chose. Cette lumière était au moins un millier de fois plus grossière que celle chez la Mort.
Lorsque j’arrivai dans la pièce proprement dite, Yann, Ahna et Livian était assis dans un coin et celle-ci racontait visiblement son entretien avec le psychologue.
-… du coup j’ai commencé à lui enfoncer mon couteau dans le cou, et il est devenu aussi pâle que toi, Yann.
-Je suis un vampire, Ahna.
-Et peut-être que ça t’empêchera de vomir et de t’évanouir la prochaine fois que tu verras du sang.
Livian ricana.
-Fais attention, ça pourrait être avec ton sang que l’on tentera l’expérience, le menaça Yann d’une voix calme en le fixant droit dans les yeux.
L’autre détourna le regard et se renfrogna. Ahna eut un hochement de tête lorsque Yann se tourna vers elle avec une expression interrogative. Expression qui fut alors remplacée par un sourire ravi.
Elle allait reprendre son histoire lorsqu’elle m’aperçut.
-Alors, Lætitia ?
-Toujours en vie, répondis-je sobrement.
Je m’assit parmi eux, jetant le sac de Livian à ses pieds.
-La confiance règne… marmonna-t-il.
Je ne relevai pas et me mis à examiner la pièce. Carré, grande,, murs, sol et plafond étaient blancs. La source de lumière demeurait inconnue. Six portes se répartissaient sur trois murs, excepté celui du couloir par lequel nous étions arrivé. Et bien sûr, j’oublie toujours l’essentiel, une énorme boule de cristal opaque, d’un diamètre d’environ cinq mètres, lévitait au milieu de la pièce. Comment ? Oh, il ne faut plus s’étonner de rien dans le Château.
-J’ai déjà dessiné, avec tout les dessins en retard que j’ai rattrapé, m’informa Yann.
-Et avec la carte que tu as pu faire du Château, ça donne quoi ?
-Je ne sais pas réellement. La seule chose certaine, c’est qu’on se rapproche du centre.
-C’est merveilleux, conclus-je.
Je captai le regard d’Ahna et lui indiquai Livian de la tête, pour lui rappeler la discussion qu’on avait eu à son sujet. Elle approuva et prit les choses en main.
-Livian ?
Il eut un grognement inintelligible.
-Regarde-moi.
Il se tourna à contrecœur vers elle.
-Quoi ?
Elle se pencha soudain en avant, son visage tout proche du sien.
-Pourrais-tu nous parler de cette histoire de prince des ténèbres ? Sa voix était indécemment calme.
-Comment… ? Commença-t-il, affolé, avant de s’interrompre.
Il s’était perdu, et il s’en rendit compte. Il aurait du commencer par « quoi ». Je secouai la tête. Aucun de sang froid, ce garçon. C’était pourtant une technique évidente. Ahna arbora une expression satisfaite.
-Puisque tu le confirmes, tu vas pouvoir nous en parler.
Livian s’assit en tailleur, cala son dos contre le mur et croisa les bras. Il nous jeta à tous un regard de défi.
-Non.
Je me mordis la lèvre. On ne dit pas non à Ahna lorsqu’elle veut vraiment quelque chose. Elle sait se montrer… persuasive.
Ahna se leva et s’étira dans un craquement de vertèbres. Un couteau apparut miraculeusement dans sa main.
-Et ce n’est même pas la peine d’essayer de me… torturer ou je ne sais quoi. J’ai dit non.
Il avait braqué des yeux brûlants sur elle. Mais je remarquai que sa pâleur n’était pas uniquement le fait de la lumière. Et que ses yeux semblaient irrésistiblement attirés par la lame. La goutte de sueur qui coula le long de sa nuque me décida à intervenir. Je me levai un peu, appuyée sur un genou.
-Mais tout le monde peut changer d’avis… Et tu es mort de peur.
Je passai une main dans ses cheveux et la laissai posée sur l’arrière de son crane. Il ne bougea pas et je pris un ton de voix en dessous.
-La peur n’est pas une nécessité. Soit honnête avec nous, et nous le serons avec toi. Nous pouvons te protéger et t’aider.
Ahna s’avança d’un pas et je l’arrêtai d’une main. Yann avait pris une air de compassion absolu. En un mot, parfait.
-Ou pas. Tout dépend de toi.
Je sentis son hésitation et les pensées contradictoire frémir dans son crane, juste sous ma main. Mais il reprit un air rebelle et résolu.
-Non. Les menaces, la manipulation ou la torture n’y feront rien. Je ne parlerai pas.
-Torture ? Qui a parlé de torture ? Questionna Ahna en écarquillant de grands yeux innocents.
En un instant, je resserrai ma prise sur les cheveux de Livian et lui inclinai la tête en arrière tout en pivotant pour caler mon genoux entre ses omoplates, le penchant en avant. En encore moins de temps, Ahna se retrouva assise en face de lui, jouant nonchalamment avec le poignard et regardant avec ostentation la large portion de cou qu’il présentait. Yann s’était accroupi à sa droite, ses yeux rouge luisant d’un appétit de loup, et flairait son cou, canines bien visibles. Je me demandai un instant s’il parviendrait à se contrôler.
-Nous n’allons pas te torturer.
Livian eut un mouvement brusque pour se dégager et s’éloigner de Yann qui murmurait avec délectation à son oreille « Je sens ta peur », yeux maintenant mis-clos. Mais je le tenais bien.
-Tu ne veux pas parler, c’est très bien. Nous respectons ton choix, commença Ahna. Les informations que tu possèdes ne nous sont pas vitales, et nous nous en sommes très bien sorti sans. Nous n’allons donc pas gaspiller du temps et de l’énergie à essayer de les obtenir. Tu présentes un risque et les avantages à ta perte dépassent de loin les inconvénients. Nous allons donc te tuer.
Livian tenta à nouveau de se dégager, sans succès.
-N-on… Vous ne pouvez pas…
Sa voix tremblait.
-Si, nous pouvons. Je vais passer cette lame sur ton cou et t’égorger comme un porc. Et comme tu ne mourras certainement pas immédiatement, nous ramasserons nos affaires et partirons en te laissant te vider pitoyablement de ton sang dans ce coin. A moins que Yann refuse de gaspiller…
-Ce serait tellement dommage… souffla ce dernier.
Ahna tendit le bras et le poignard brilla.
-Non ! Arrêtez ! Cria Livian.
Il tenta de tendre les bras devant lui mais j’accentuai la pression. Il était au bord des larmes.
-Vous ne comprenez pas. Je ne peux… rien dire.
-Et que crains-tu ? La mort ? Lui soufflai-je.
Nous eûmes un ricanement.
-Ok, ok. Très bien. Je vais vous dire. Si vous pouviez simplement me… s’il-vous-plaît.
Je le lâchai. Aussitôt il tenta de bondir en avant, sur Ahna, mais elle roula sur le côté, Yann lui envoya un coup de pied dans le dos et il s’écroula à plat ventre. Une fraction de seconde, il eut l’air lui même étonné de la vivacité de ses réflexes de vampire.
Ahna se mit debout, l’attrapa par l’épaule et le rassit contre le mur. Il saignait du nez.
-C’est relativement inutile, fit-elle.
Nous étions tous les trois debout, en demi-cercle devant lui. Il nous dévisagea, ses yeux brillants désormais autant à cause de la fureur que des larmes.
-Très bien. Très bien, fit-il en détournant le regard. Jurez-moi d’abord qu’après vous ne me tuerez pas.
Nos visages restèrent de marbre.
-D’accord, je vois. Je vais vous raconter, mais vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenu.
Nous restâmes parfaitement silencieux. Je jubilai intérieurement. Et Livian commença son récit.
« Je ne m’appelle pas réellement Livian. En fait, la plupart des gens me connaissent mieux sous le nom de Léviathan. Mon père, enfin, celui qui m’a créé, se fait appeler le Diable. Et je pense réellement qu’il est le Mal. J’ai grandi dans un endroit qu’on appelle, évidemment, Enfer. Et pour moi, ça le fut. De mon enfance, aussi loin que je m’en souvienne, tout n’a été que coups et violence. Des tas de Démons vivent là bas, j’étais le plus faible et toute ma vie a été une lutte pour ma survie. Le Diable se chargeait personnellement de moi et… enfin bref, c’était rarement agréable. Et un jour j’ai appris d’un Démon qui m’avait cassé une côte que le Diable m’avait créé comme le monstre du Chaos, capable de grandement modifier l’ordre établi : j’étais attendu depuis longtemps, prédestiné. Livian n’était qu’un surnom, j’étais le Léviathan, la Bête. Et si le Diable était aussi cruel, c’était pour me faire révéler ma… véritable nature. Il était très déçu de la faible enveloppe et humaine corporelle que je possédai, qu’il n’avait absolument pas prévu, et espérai que la violence me ferait me transformer. Je suis donc allé lui parler et je lui ai dit qu’étant donné mon pouvoir, j’exigeai de régner avec lui. Ça l’a… beaucoup fait rire et il m’a dit que j’étais bien trop faible. Pour me punir et parce qu’il en avait assez d’attendre, il a passé un accord avec le Château et m’a envoyé ici, avec Lucifer, le Démon qui m’avait parlé (je dissimulai ma surprise. Mais nous avons justement de très cordiales relations avec ce Lucifer!). Je me suis donc retrouvé dans le Cachot avec ces autres aventuriers, que je ne connaissais pas, jusqu’à… votre arrivée. »
Il redressa la tête et tenta de déchiffrer nos expressions. Ses révélations me laissait perplexes, mais je n’en montrai rien. Son sang avait coagulé et séché, formant une croûte entre son nez et sa bouche, ainsi que sur son menton. Il n’avait pas encore repris toute sa superbe arrogance, mais on sentait que c’était en bonne voie.
-Voilà, c’est tout. Qu’est-ce que vous… ?
Ahna se pencha vers lui, l’air grave et le couteau toujours la main. Elle ouvrit la bouche et Livian se tendit.
-Et bien voilà, c’était pas si difficile.
Elle lui tapotait la joue avec un large sourire. Le couteau avait miraculeusement disparu. Je me détendis aussitôt et fit disparaître mon expression inquiétante.
-Yann tu as vraiment était génial ! Lui lançai-je. Tu m’as vraiment foutu la trouille !
-Je n’aurai pas aimé être à la place de Livian, confirma Ahna.
Il eut un sourire gêné et réussit même à rougir un peu malgré sa peau blafarde. Ahna se tourna vers moi.
-Et tu étais parfaite Lætitia. Je crois qu’on a rarement été aussi bon et aussi coordonné.
-A part peut-être avec Mr Martin, approuva Yann en hochant la tête. Mais vraiment du grand art. Ahna je dois reconnaître que l’idée de dire qu’on aller le tuer et une de tes meilleures.
-Et pourtant des bonnes idées tu en as des flopées, ajoutai-je en la bousculant un peu.
Une ombre de sourire passa sur son visage.
-Non, ce fut un travail collectif. Ce n’est pas parce que je suis la plus effrayante que j’ai tout le mérite.
-Est-ce que j’ai raté quelque chose ?
Livian dévisageait nos visages souriant, une expression d’ahurissement complet sur la figure.
-Carrément ! Tu viens de rater une de nos extorsion d’informations, une de nos manipulation, les plus réussies. Mais si tu l’avais vu, ce n’aurait plus été le cas alors bon… lui expliqua Yann, ravi.
-Alors tout ça…
-De la pure comédie ! Fis-je. Admire comment, en un minimum de temps, sans effort et sans violence, nous t’avons fait nous livrer tes plus sombres secrets.
-T’en fais pas. Tu t’en remettras. On est tous passé par là, continua Yann.
Nous hochâmes la tête en chœur.
-Et puis tu ne pouvais pas lutter, conclus-je. Ça tu vois, c’est notre petit talent en commun, et on en remontrerai aux services de renseignement du monde entier. Peut-être même que c’est ça qui nous a rassemblé, au départ.
-La belle époque où c’était la guerre entre nous… acquiesça Ahna, peut-être vaguement nostalgique.
-Vous êtes des putains de grands malades !
Ça y est, il s’était mis à gueuler. Je m’en doutai. Il se releva, les jambes encore tremblantes. Et il se mit à crier, nous reprochant des tas de choses et nous crachant toute sa haine, nous agonisant d’injures et de menaces de mort. Il était en train de hurler que nous étions des tarés qui s’amusaient à torturer les gens (faisant l’impasse sur son propre sadisme), lorsque tout à coup, sa colère tomba, et alors que je pensai qu’une fois son coup de gueule passé il irait bouder dans un coin jusqu’à être calmé, il fit une chose que je n’avais pas du tout prévu. Il s’effondra par terre et se mit à pleurer.
Il pleurait comme un enfant, avec des hoquets étranglés, des reniflements, le tout noyé dans des vagues continues de sanglot. Il avait entouré ses genoux de ses bras et se berçait d’avant en arrière. Il n’essayait pas de retenir ses larmes ou d’être discret. Ahna, Yann et moi nous dévisageâmes, complètement interloqués.
-A votre avis, il fait semblant ? Se ressaisit Ahna.
C’est vrai que c’était une stratégie que nous aurions pu utiliser.
-Je ne sais pas, fit Yann.
-On a qu’à le laisser se calmer et discuter de son cas là-bas ? Proposai-je.
C’était la solution la plus raisonnable et nous l’adoptâmes.
Une fois éloignés de Livian, toujours prostré mais moins bruyant, Ahna attaqua.
-Quoi qu’il en soit, il nous a raconté des choses inquiétantes.
-Je trouve même étonnant qu’on soit encore en vie, confirma Yann. On a joué à un jeu dangereux.
-Peut-être qu’il faut vraiment quelque chose de violent ? Tentai-je. Et peut-être que, s’il ne fait pas semblant de pleurer… On vient d’être le fameux élément déclencheur ?
Nous échangeâmes un regard inquiet. Ahna s’apprêtait à argumenter lorsque la lumière se mit à varier d’intensité comme un néon en fin de vie.
-Qu’est-ce que c’est, encore ? Fit-elle.
Soudain, tout s’éteignit. Après une seconde, une nouvelle source de lumière remplaça la première. L’énorme boule de cristal devint translucide et se mit à pulser, commençant lentement une rotation. Son éclat était par moment difficilement soutenable.
Mes yeux s’habituaient à la lumière et je me rendis compte que le cristal contenait quelque chose, qui restait immobile tandis que le reste tournait. Quelque chose qui émettait comme un son étouffé. Je m’approchai. Aussitôt, des dizaines de mains osseuses et blafardes se collèrent à la paroi transparente, suivit par des visages décharnés, pupilles dilatées, bouches ouvertes. Et je compris d’où venait le son : de ces centaines de bouches qui hurlaient. Je m’avançai encore et il me sembla reconnaître un visage.
-Lily ! M’exclamai-je, ignorant si elle m’entendrait.
-Lætitia ! Sa voix me parvint à peine et elle luttait contre la marée d’autres… choses ? Qui menaçaient de l’emporter à chaque instant.
-Lily, qu’est-ce que c’est ?
-Fuyez ! Sa voix semblait venir de très loin. C’est ici que le Château emprisonne toutes les âmes des aventuriers qu’il tue d’une façon ou d’une autre ! Quasiment personne n’y a échappé !
Je me tournai vers Yann et Ahna, qui n’avaient pas bougé.
-On dégage ! Je… !
Je me sentis violemment tiré en arrière, tombai à la renverse et roulai sur moi même, irrésistiblement happée. Je ne m’arrêtai qu’en rencontrant, de façon plutôt violente, le mur d’en face. Mes compagnons avaient heureusement pu rester où ils étaient, ainsi que notre matériel, grâce à l’épée de Yann, plantée dans le sol. Je m’aperçus que je n’étais qu’à quelques mètres de Livian, qui semblait ne s’être rendu compte de rien. Je me précipitai vers lui et l’attrapai par les épaules.
-Livian, bouge !
Lorsqu’il leva son regard vers moi, j’étais prête à rencontrer ses yeux débordant de rage et à affronter sa bouche tordue par un rictus sardonique. Je m’étais préparé au coup de poing qui allait sûrement suivre, visant probablement mon oreille. C’est pourquoi lorsque je ne vis dans ses yeux humides qu’une tristesse sans limite, je me sentis totalement démuni. Je vis l’empreinte mouillé des larmes sur ses joues, et je ne sus pas quoi faire. J’optai pour une stratégie appropriée dite « d’évacuation d’urgence ».
-Lève-toi, putain de merde !
Je lui tirai le bras et il obéit. Je le traînai plus qu’il me suivit à travers la pièce pour rejoindre mes deux compagnons. La boule tournoyait de plus en plus vite, avec un son de plus en plus strident. La lumière était clignotante et des rafales de vent venu de nulle part nous faisaient chanceler. Dés que je fus près d’eux, Ahna agrippa la poignée de la porte la plus proche et l’ouvrit. Mais une brusque bourrasque nous tira en arrière et la fit se refermer en claquant. La boule nous attirait irrésistiblement vers elle et je voyais les esprits à l’intérieur taper contre les parois en hurlant toujours plus fort, les yeux avides et les dents découvertes et luisantes. Ils étaient devenus des loups assoiffés de sang.
Yann et Ahna étaient parvenus à s’immobiliser, mais je tenais un Livian qui ne faisait aucun geste pour m’aider. Je plantai une de mes dagues dans le sol et le retint d’un bras. Ma raison m’ordonnait de laisser ce boulet qui m’entraînait vers une mort certaine, mais je me doutais que j’essaierai de le sauver jusqu’au dernier moment. Qui était certainement très proche. Il fixait avec de grands yeux hébétés la prison des esprits, qui maintenant qu’on ne se rapprochait plus, semblait grossir à vue d’œil.
-Tu vas arrêter d’avoir l’air aussi con ! T’es le Léviathan merde !
Et là il se passa, presque simultanément, trois choses absolument incroyables (enfin encore plus que le fait qu’une boule de cristal géante remplie d’esprit veuille nous avaler. Ça c’est le Château, c’est pas pareil). Tout d’abord, lors du mouvement d’énervement que j’eus contre Livian, une espèce de lumière jaillit de mes mains et le propulsa loin de la boule. Ensuite, au lieu de heurter le mur comme l’aurait fait n’importe quel corps amorphe, Livian se transforma en une créature non-identifiée mais fort peu humaine. Et cette créature émit un rayon noir droit sur le bloc de cristal, ce qui le fit exploser. Je me fus projetée en l’air et eut la sensation grisante de voler pendant un court instant. Les corps froids des esprits s’échappèrent et se dispersèrent dans toute les directions. Il me semblait qu’à chaque contact, ils me volaient un peu de chaleur vitale.
Puis je retombai lourdement, ma tête émit un son sourd et mon cerveau éteignit la lumière.
Autrice : lolo, sous le pseudo « lolo »