Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE OÙ J’AI TROUVÉ UN NOUVEAU MENTOR
LA PIÈCE OÙ J’AI TROUVÉ UN NOUVEAU MENTOR

LA PIÈCE OÙ J’AI TROUVÉ UN NOUVEAU MENTOR

Cette pièce a été explorée par Aifé.

Je sors du mur, et la première personne que je vois est un homme, de dos, dans un fauteuil, qui lit. Je reconnais sa nature, et j’ai le souffle coupé. La pièce est bleue océan. Une bibliothèque une cheminée, et un fauteuil, pour seuls meubles. Le sol est blanc, et lisse. Seul l’âtre éclaire la pièce. Les flammes dansent joyeusement, et le crépitement du brasier couvre le bruit de mes pas. Je m’avance prudemment vers l’homme. Il ne bouge pas, tournant une page de temps à autre. A quelques mètres de lui, je m’immobilise, écoutant sa respiration régulière.
-Tu peux avancer, si tu veux.
La voix a fusé. Elle était calme, et claire. L’homme continue de lire son livre, tranquillement. Je contourne son siège, et me place devant lui, debout cachant les flammes. Il relève la tête, en souriant doucement.
-Qui êtes vous ?
-Je m’appelle Néo Maryl.
-Je suis Aifé de l’Ombre.
-Ou plutôt Aifé Morin.
Il est impassible, tandis que je sursaute violemment.
-Je… Comment savez vous que…
-Souvent les apprentis orphelins prennent le nom de leur mentor. Ton nom n’est qu’un pseudonyme.
Je penche la tête, doucement.
-Qui êtes vous ?
-Je t’ai déjà répondu.
Il me fixe, de ses yeux bleus clairs. La réalité me frappe.
-Vous êtes un naga.
-Je suis un traqueur. Et je peux t’aider.
Je palis. Il sait qui je suis, alors que j’ignore tout de lui, et c’est un varan par dessus le marché.
-M’aider à quoi ?
-A poursuivre ton apprentissage. Je sais qu’il n’est pas achevé.
-Comment ?
-Les mentors communiquent entre eux.
-Mon maitre ?
Il acquisse. Il se lève, et pose son livre.
-Il m’a dit que tu arriverais, et que je devrais finir ton apprentissage. Il ne l’a pas achevé, parce qu’il savait que je t’en prodiguerais un meilleur.
-Vous êtes un mentor ?
-Je suis ton mentor.
Je reste sans voix. Quelqu’un va poursuivre mon enseignement ! Ce secret honteux que j’avais toujours gardé pour moi va prendre fin. Un naga qui n’a pas tout apprit risque la mort. Et mon maitre m’y a presque envoyé. Je vais enfin devenir un varan. Mon rêve.
L’homme saisit doucement ma main, et m’entraîne à travers le mur.

Autrice : Jécrivaine, sous le pseudo « Jécrivaine »

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