Je me suis perdue dans le sous-sol du château.
Me voilà face à une petite porte en bois, derrière laquelle j’espère trouver un décor plus joyeux que celui du couloir où je me trouve, qui est sombre et poussiéreux. Après quelques instants d’hésitation, je me décide à entrer.
Un seul pas, et me voilà parmi des lutins en chocolat, des arbres en barbe à papa. Des centaines de friandises tout autour de moi.
De nature gourmande et ayant plutôt faim, je m’empresse de croquer dans une pomme d’amour. Délicieux. Je n’arrive pas à y croire : quelques instants plus tôt, j’étais derrière une petite porte de bois frêle… Une seconde… Il n’y a plus de porte. Ni aucune issue, d’ailleurs. Les buissons de guimauve s’étendent à perte de vue. Je cherche en vain une sortie, mais n’en trouve pas.
Puis j’arrête une créature, un lutin de dragées, me semble-t-il.
Et je lui raconte ce qu’il vient de se passer. Je l’interroge sur la particularité de cette pièce. Il semble parfaitement me comprendre.
Cependant, sa réponse, bien que très brève, m’est incompréhensible, et le petit personnage disparait dans la forêt de sucre.
Je me mets alors à pleurer. Comme une enfant. De gros sanglots. Mon visage est trempé d’eau salée. Les larmes me remplissent la bouche. Puis, doucement, je m’arrête. Des centaines, que dis-je, des milliers d’individus, tous sucrés, sont là devant moi.
Ils me regardent gentiment, et je leur souris, contente d’avoir enfin un peu de compagnie.
Une jolie fée toute meringuée s’avance alors vers moi, et, en un charmant français, me demande : « Pourquoi pleures-tu? ». Sa question me prend de court, et je ne sais pas quoi répondre. Je bafouille une réponse assez confuse, suite à laquelle elle m’invite à la suivre. J’accepte.
Je remarque alors que nous ne sommes plus que deux. Les autres sont peut-être cachés quelque part, je ne sais pas. Mon guide me conduit dans un abris coloré et flamboyant, qui se fond pourtant parfaitement dans le décor… Elle me sert du lait au miel dans une tasse dorée… puis les arbres fondent étrangement… ma vue se voile d’un rose bonbon… et je ne me souviens plus de rien.
Autrice : Artemis, sous le pseudo « Artemis »