Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DE LA DERNIÈRE DANSE
LA PIÈCE DE LA DERNIÈRE DANSE

LA PIÈCE DE LA DERNIÈRE DANSE

La pièce dans laquelle nous entrons, est longue, et est recouverte de parquet. Des glaces ornent un mur, et les autres sont bleus pâles, Un lustre de cristal aux centaines de bougies éclairent la pièce dans une semi pénombre. Une musique douce, entrainante se laisse entendre. J’ai envie de danser.
Danser pour oublier mes malheurs l’espace d’un instant.
Je ne sais pas danser, car c’est une discipline que mon mentor n’a pas jugé bon de m’apprendre.
Mandragore se fiche totalement de la nostalgie qui m’envahit, et continue d’avancer.
Alors, je l’arrête en lui touchant la main. Je me fais la réflexion que ses paumes, en plus d’être brillantes sont d’un métal fluide.
Je fais un discret signe de tête, et montre la pièce.
Des fantômes. Une dizaine de fantômes. Ils dansent. La mélodie d’abord triste devient rapidement violente et rapide. Puis s’évapore en un souffle. Cette danse, est leur vie.
Maintenant morts, prisonniers du sort du château, ces anciens aventuriers sont condamnés à danser et danser pour l’éternité.
Une larme coule, et s’écrase sur le sol. Alors, les fantômes s’évaporent doucement, tels des mirages, laissant croire qu’ils n’avaient jamais été là.
Les yeux bleus limpides et magnétiques de Mandragore sont vides de sentiment. Peu perturbé de cette danse violente, il rejoint déjà la sortie.
Deux portes se présentent. Une de marbre, et l’autre de bois.
Mandragore déclare:
-Je dois me rendre dans une pièce où il y a d’autres ordinateurs. C’est cette porte là que j’emprunte.
-Je voudrais continuer seule.
Cet homme aux yeux terriblement bleus me fait peur. Il semble n’avoir aucun sentiment, sait tout et ne dit rien de lui. Je ne sais pas pourquoi ses paumes sont recouvertes de Kevlar, ni qui sont les enfants à qui il parlait.
-Soit. Bonne chance Amayelle. Nos routes se recroiseront.
J’espère sincèrement que c’est le plus tardivement possible, car cet homme sans émotions me terrifie.
Il se dirige vers la porte de marbre et moi celle de bois.
Et, en passant l’embrasure de la porte, j’entends la musique de cette danse infernale rejouer. Et je sais que c’est pour l’éternité.

Autrice : Jécrivaine, sous le pseudo « Jécrivaine »

Ce texte s’apparente à une fanfiction. Certains de ses éléments sont relatifs à l’univers de la série Les Chevaliers d’Emeraude, écrite par Anne Robillard.
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