Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE OÙ JE DEVINS UN NINJA
LA PIÈCE OÙ JE DEVINS UN NINJA

LA PIÈCE OÙ JE DEVINS UN NINJA

Le Téléporteur du seigneur Delacastelle, mon maître, me fit arriver à l’aube au beau milieu d’un temple, perdu au milieu des montagnes, au bord d’une falaise. Je cherchai prudemment une sortie sur mes gardes, car si j’avais été téléporté ici pour trouver un ninja, c’est qu’il devait y en avoir un dans les environs. Je marchai sur une coursive en bambou. Sur ma droite, il y avait un mur avec des rangées de fenêtres ouvrant sur différentes pièces, et sur ma gauche, la falaise. La coursive était étroite et glissante, et le vent me déséquilibrait. Je sortis un gadget de mon sac. Il ne prenait pas plus de place qu’un poing, et c’était un grappin très résistant. Je le lançai, il s’accrocha au bord du toit. Je vérifiai que la prise était bien solide, accrochai le bout à ma ceinture, appuyai sur un bouton, et le grappin s’enroula sur lui même, me montant. Décidément, mes gadgets d’espion-voleurs étaient très efficaces. Furtif dans l’aube, me confondant avec le toit, je rampai dessus, jusqu’à arriver au niveau d’une petite cour triangulaire.

Je m’y laissai tomber. Un mouvement au coin de l’œil à droite attira mon attention, je me plaquai contre le mur et sortis mes sabres, dont je maîtrisais l’art à la perfection. Un autre mouvement à gauche, derrière une fontaine d’or en forme de dragon. Un ninja surgit de derrière cette fontaine et se jeta sur moi, son sabre à la main. Je parai et vis qu’un autre ninja arrivait dans mon dos, et qu’un autre sautai du toit. Mauvais. Combattre un ninja, c’était dangereux, presque obligatoirement mortel, deux, c’était mortel, alors trois, voir plus, c’était du suicide. Je devais donc me débarrasser au plus vite de celui que j’affrontais. Je feintai, me fendis, et l’obligeai à parer ma première lame de ses deux sabres, et de mon autre sabre, le neutralisai à jamais. Il était temps, car le second arrivait dans mon dos. Il lança ses shurikens sur moi. Je me jetai sur le côté, ils m’effleurèrent et se fichèrent dans le bois à quelques centimètres de mon oreille. Je lançais une sphère devant moi, elle libéra une fumée épaisse qui fit tousser mes assaillant. J’en profitai pour sauter sur le toit, afin d’évaluer la situation.

Qu’elle ne fut pas ma surprise de me retrouver nez à nez avec un autre ninja. Je laissai échapper un
– bon sang, ils sont combien ? Je suis tombé dans un monastère de ninjas ou quoi ?
En disant cela, je me remis de ma surprise et me jetai sur le ninja en face de moi qui ne s’était pas encore reprit. Je lui donnai un bon coup de pied sous le sternum qui l’envoya quelques mètre en arrière. Il s’arrêta au bord du toit, se releva, glissa et tomba dans le vide. Je me retournai, regardant la cour et les toits environnants. Il y avait les deux ninja en bas qui me cherchaient, et deux autres sur les deux autres toits restant. Ces derniers se jetèrent sur moi en hurlant. J’étais mal parti. Je sautai par-dessus celui arrivant à ma droite afin de les avoir tout les deux du même côté. Ils attaquèrent ensemble. Je parai leurs attaques. Heureusement qu’ils n’avaient qu’un seul sabre chacun. Je repoussai leurs attaques, une énième fois, et contre-attaquai. La tache était ardue, d’autant plus que ceux qui étaient dans la cour étaient montés sur le toit. Décidant de reprendre les opérations en main, je lâchai mes sabres, attrapai un long bâton dans mon dos, attaquai en parant leurs sabres d’un côté et frappant de l’autre. Mon bâton frappa l’un sous le menton et frappant ensuite son ventre avec violence, le balança sur l’autre, les assomant, ce qui fit immédiatement cesser les attaques. Je pris deux lames à doubles tranchant de longueur moyenne dans mon sac, car elles étaient plus solides que les longues, les vissai aux deux bouts de mon bâton, et m’en servis pour attaquer les deux ninjas qui s’étaient relevés.

Cette fois-ci, je ne fis pas de quartier, coupant tout ce qui passait à ma portée, tout en restant inaccessible, mon bâton formant un cercle de bois et d’acier autour de moi. Je me déplaçai, tranchant tout, emportant tout sur mon passage, tel une tornade. Une fois les deux ninjas acculés au bord de la falaise, je tentai de leur prendre leurs armes, mais ils se jetèrent dans le vide. Surpris, je les regardais faire. Alors qu’ils passaient sous un surplomb rocheux, ils rebondirent sur un filet que je n’avais pas vu, et sautèrent sur la corniche, mais je n’eus pas le temps d’observer ce qu’ils faisaient, car les deux autres ninjas fonçaient sur moi, la rage au cœur. Ils lancèrent des boomerangs dans ma direction que je parvins à éviter. Je sautai derrière les ninjas, puis fit sauter les armes du premier et les lançai dans le vide, puis je mis mon bâton-sabre sous son cou en disant au second : « je te conseille de lâcher tes armes, si tu tiens à ton compagnon. » Il n’obtempéra pas, au contraire, il fit un salto arrière afin d’atterrir sur la coursive de bambou que j’avais quittée un peu plus tôt. De rage, je tranchai la jugulaire de celui que je gardais en otage. Tant pis pour la mission du seigneur Delacastelle.

Mais à cet instant, quelque chose de très surprenant se passa. Quelque chose qui allait changer ma vie. Du corps du dernier ninja, qui était en train de périr sortit une forme blanche que j’identifiai comme son âme. Mais au lieu de monter vers le ciel, elle s’enfonça dans mon corps. Un voix dans ma tête fit :
-Enfin, je suis libéré de ce monastère maudit. J’étais enfermé là pour avoir attenté à la vie de mes compagnons pour rejoindre le château ! Acceptes-tu que nous cohabitions dans ton corps ? Tu pourras ainsi profiter de mes connaissance et « rapporter » un ninja à ton maître .
Voyant là une bonne affaire, moi, Georges l’Auvergnat, j’acceptai cet cohabitation , et retournai vers le Téléporteur afin de me présenter au bureau de mon maître.

Autrice : zebrulon, sous le pseudo « zebrulon »

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