Cléclé as Cléclé(smileys!!)
J’étais maintenant accompagnée de 1, 2, 3, 4… 4 personnes,5 avec moi.
-Romain, que j’ai rencontré tout au départ de ma visite ;
-Marine, ma sœur, que j’avais retrouvée il n’y a pas si longtemps;
-Yashim, qui parcourait le château avec ma sœur (et dont, au passage j’étais tombée amoureuse)
-Et… Frank. On ne connaissait rien de lui mis à part son nom et qu’il avait 7 ans et demi.
Nous étions dans un grand hall, comme dans un hôtel chic. Des gens allaient et venaient calmement, et les serveurs étaient dans un uniforme qui me faisait penser à Spirou. A droite, un bar, à gauche, des tables. En face, une porte en bois, une vitrée, une en aluminium, et une dernière avec plein de flèches en LED ainsi qu’une pancarte clignotante avec écrit « SORTIE ».
La joie m’envahit un instant, du fait de pouvoir sortir aussi facilement, mais pas trop longtemps. C’était TROP facile. Pendant que les autres observaient, je m’avançais vers la porte.
BING
Ce fut le bruit que le plateau du serveur fit en me percutant la tête, puis à nouveau sur le sol. Mais un détail me paraissait étrange.
-Excusez-moi mademoiselle, vous allez bien ?
C’était le serveur au costume de Spirou en train de ramasser le plateau. Je me relevais, mais une fois debout, une flaque d’eau renversée me fit rebasculer en arrière. Par réflexe, je m’accrochais à la manche du serveur, mais ce ne fut pas ça qui m’empêchait de me fracasser le crâne une seconde fois. C’était Romain qui m’avait retenu et ma main était littéralement passée à travers le bras de l’homme.
-Un fantôme… Vous êtes un fantôme…
J’étais toute blême. Non pas parce que j’avais peur, j’avais déjà rencontré Amandine (personnage de marmotte au chocolat), mais parce que, justement, ayant vu le caractère de la personne, je n’avais pas envie de rencontrer un deuxième fantôme de sitôt.
-Faux ! me répondit-il, sourire aux lèvres.
-Je suis Siri, ordinateur intelligent version projection.
-Siri ? Le mec dans l’iphone de ma mère ? fis-je pendant que toute la troupe le regardait avec perplexité.
-Ce Siri là est en quelque sorte mon père.
-Je ne savais pas que tu existais…
-BIP. Je ne peux pas répondre à votre question, je suis un secret défense.
-Je t’en ai même pas posé ! Yashim m’interrompit :
-Laisse tomber Astrid. Je fus prise de frissons une nouvelle fois. A vrai dire comme à chaque fois que Yashim m’adressait la parole.
-Au revoir ! me dit Siri en m’adressant un geste de la main pendant que je m’avançais vers la porte à baie-vitrée.
-Au revoir…
En regardant à travers la vitre, je fus prise de vertige. J’étais à une hauteur incroyable si bien qu’on ne voyait pas le sol, et il n’y avait pas de balcon.
-Alors ? me demanda Marie.
-Pas… Pas par là. On va dire qu’on peut partir de ce fichu château par là, mais que la chute risque d’être… Un peu rude…
-Ah, je vois…
Puis je m’avançais vers la porte SORTIE, si justement on pouvait sortir… Mais non, non, non, c’était trop beau. Frank regardait justement celle-ci avec intérêt. Je le sortis de sa rêverie.
-Frank ?
-Oui, euh…Astrid c’est ça ?
-C’est ça.
-Alors, qu’est-ce qu’il y a ?
-Je veux juste ne pas te faire des fausses idées pour la porte. Nous étions arrivés devant.
-Je veux dire…Tu ne risques pas de sortir maintenant.
-Ah bon ?? son sourire rêveur s’était effacé.
-Bon, de toute façon on va bien voir. J’ouvre.
Et j’ouvrai. C’était un ascenseur. Une musique calme et stressante à la fois se diffusait. Une musique d’ascenseur, quoi .
Tim tam toum tim tatatoum tam douuuuuuum…Tim tam toum tim tatatoum tam douuuuum…
Frank m’interrogea du regard. Malheureusement, je n’avais rien à lui répondre.
Tim tam toum tim tatatoum tam douuuuum… Sortie…
Tous sursautèrent.
Tim tam toum tim tatatoum tam douuuum… La voix continua d’une façon gaie : attention, un seul peut sortir, en cas d’infraction, vous serez tous foudroyez sur place… Tim…
Et tout le monde regarda Frank. C’était lui qui allait partir, il était beaucoup trop jeune, faible et insouciant pour rater cette occasion.
-C’est Frank qui y va ! dit tout de suite Romain.
-Je suis d’accord avec Romain, répliqua Marie.
-Moi aussi, continua Yashim. Et je n’eus pas le temps d’approuver mon accord que Frank me coupa la parole.
-Mais je ne veux pas !! Enfin, si, mais c’est injuste par rapport à vous et… et… Et il flancha une nouvelle fois.
-Frank,non !!! criais-je.
-C’est pas possible, il est encore tombé dans les pommes ?? C’est ses blessures, on ne peut pas le laisser partir seul !
Mon oiseau décolla pour la première fois dans cette pièce de l’épaule de Romain, pour venir sur celle du malade. Marie me regarda avec de grands yeux.
-Attends, on va pas le laisser partir avec un… un oiseau !!
-On n’a pas le choix, et puis il est super intelligent.
Je lui laissai donc un mot, pour lui expliquer, pour s’excuser, que j’attachai à la patte de Whiteraven. Puis, nous le mettions dans l’ascenseur avant de fermer la porte et de le voir pour la dernière fois, ainsi que l’oiseau qui nous avait sauvé la vie, quelques larmes coulèrent, puis, nous prenions la porte en bois.