Miss Lovegood as Miss Lovegood (aventurière Eureya)
J’entrai prudemment dans ce nouvel endroit. Peut-être était-il aussi dangereux que le volcan que je venais de traverser, aussi je devais faire attention cette fois-ci. Malheureusement, j’étais entrée dans un village en ruines. Autour de moi, l’ensemble des bâtiments et des habitations –tous en pierre- n’étaient plus que des décombres. Que s’était-il donc passé pour qu’il y ait de tels dégâts ? Le sol était jonché de cadavres, de poussières et de débris d’objets réduits en mille morceaux. Ma première envie fut de repartir en arrière, mais la porte par laquelle j’étais entrée s’était subitement refermée et je ne pouvais plus l’ouvrir. Bon. Je réfléchis quelques instants puis arrivai à la conclusion suivante : il ne pouvait pas y avoir éternellement des pièces les unes à la suite des autres, et un jour, j’arriverais forcément dans ce dehors, ce vaste endroit dont je rêvais depuis toujours. Je décidai donc de continuer mon chemin ; en effet, revenir en arrière ne me conduirait pas au dehors. Je slalomais entre les décombres, évitais les cadavres, et éternuais beaucoup à cause de la quantité incroyable de poussière. Après une assez longue marche, je vis non loin de moi une porte bleue.
A ce moment, une petite secousse se fit ressentir. Je trébuchai, mais me relevai rapidement, très étonnée. C’était la première fois qu’un sol tremblait et je pensais que cela était réservé aux humains et animaux. Décidément, cette suite de portes me réservait bien des surprises. Une nouvelle secousse, plus forte cette fois-ci, me fit chanceler. Cela ne m’inspirait absolument pas confiance, et je me mis à courir vers la porte bleue pour sortir de cet abominable lieu. Mais le sol vibra de nouveau, et je chutai. Je tentai de me relever, quand une énorme colonne de marbre s’écroula sur moi. Alors, ce fut le noir complet.
Lorsque j’ouvris les yeux, un nuage de poussière opaque m’entourait et je ne parvenais pas à distinguer les éléments qui m’entouraient. Un bruit sourd retentit.
J’ouvris de nouveau les yeux. Cette fois-ci, je pus regarder le paysage. J’étais toujours coincée dans cet endroit en ruine. Comme j’étais encore allongée sur le sol, je tentai de me dégager –en effet, une colonne de marbre m’empêchait de me relever. Une immense douleur se répandit dans mon corps entier. Le sol trembla encore une fois, et j’essayai toujours de me remettre debout afin de rejoindre la porte bleue mais les tremblements de terre me compliquaient la tâche. A quatre pattes, je me faufilai entre les décombre, les yeux rivés vers le ciel pour éviter que les édifices qui s’écroulaient ne me tombent dessus. Enfin, je parvins à rejoindre la petite porte, que je considérais désormais comme ma sauveuse. Alors, un gigantesque gratte-ciel s’effondra, créant un bruit monstrueux qui me perça les tympans. Les vitres des fenêtres se brisèrent, et de nombreux débris de verre tombèrent sur mon corps. Tremblante comme le sol, j’ouvris lentement la porte, et entrai, toujours à quatre pattes. Lorsqu’elle fut fermée et que les décombres et les tremblements du sol ne furent plus que des lointains souvenirs, je m’assis contre le mur. La douleur se propageait dans tout mon corps. Alors, je fermai les yeux et les ténèbres m’envahirent.