Etincelle de Feu as Etincelle de Feu
La pièce suivante était lumineuse, très éclairée. Le sol semblait de terre et un arbre gigantesque s’élevait au centre, vers le plafond qui était à une hauteur étonnante. Je n’eus même pas besoin de le voir pour comprendre qu’il n’y avait pas de porte; le Château m’avait enseigné par ses pièces que tout avait un lien. Aucun hasard n’était permis. Je calais mon arc entre mes omoplates et m’élançais vers l’arbre.
Je me tractai pendant une heure environ à la seule force de mes bras quand j’atteignis la première branche, à peu près au centième du tronc. Trois heures plus tard, je ne pouvais plus bouger, mes forces ayant été absorbées par l’effort intensif. Je n’en pouvais plus. Il fallait que je dorme, que je mange.
Que je dorme où? Que je mange quoi?
Epuisée, je m’écroulai sur une branche large et plongeai dans un profond sommeil.
Quand je me réveillai, la lumière rosâtre qui émanait du haut m’indiqua que c’était l’aurore. Je repris mon ascension, non sans avoir avalé au préalable une feuille de l’arbre qui se révéla avoir un gout de pain sucré et me permis de me remplir l’estomac.
Je gravis labre trois jours durant. Chaque jour j’avançai plus vite, chaque jour était moins pénible, et je me surpris à prendre du plaisir dans cette pièce qui demandait du temps.
Je me rendis compte alors que ça ne servait à rien. La porte était en bas, dans le tronc de l’arbre, et tout ça n’avait servi à rien.
Mais j’avais des muscles.