The constellation of the black cat as The constellation of the black cat
Je poussai la lourde porte en bois sombre et m’engouffrai dans le Château. J’arrivai dans une pièce ronde et spacieuse, éclairée par quelques torches accrochées au mur de briques. En face de moi était fixée une plaque de marbre gravée du mot « Catedrhall ». Sûrement une subtile attention de la part du constructeur du château (si tant est qu’il y ait eu une personne assez folle pour entreprendre la construction d’un monstre pareil) pour indiquer aux valeureux aventuriers le nom de la salle dans laquelle ils se trouvaient, ce qui est fort utile, je l’avoue. Les parois de ce « Catedrhall », donc, étaient recouvertes de portes toutes différentes et en levant les yeux je vis d’autres portes auxquelles on accédait par des escaliers ou en grimpant à une liane. Je m’aperçus aussi avec étonnement que la salle était tellement haute qu’on n’en voyait pas le plafond, car il était plongé dans la pénombre. Ma curiosité ayant été éveillée, je jurais de ne sortir de cette première salle que lorsque j’en aurais vu le plafond. Je vis un escalier de pierre plaqué au mur qui montait en spirale avant de disparaître dans l’ombre cinquante mètres plus haut. Je pris une des torches accrochées au mur et commençai à monter cet escalier en espérant qu’il ne s’arrêterait pas avant d’avoir atteint le plafond de cette salle. Après une demi-heure de montée, je ne voyais plus ni le sol ni le plafond du Catedrhall. Je fus prise d’un doute : et si cette pièce n’avait pas de plafond ? Je me ressaisis : impossible, me dis-je en continuant de monter. Bientôt, je me rendis compte qu’il n’y avait plus aucune porte autour de moi. Peut-être été-ce car je m’approchais du but ? Je courus dans les escaliers, consciente que si je tombais la chute serait mortelle. Autour de moi, l’obscurité devenait moins dense : j’avais réussi ! Je courus avec plus de vigueur. Je clignai des paupières un instant.
Quand je les rouvris, je me trouvais en bas de l’escalier, à mon point de départ. Là, j’eus la certitude qu’on aurait beau monter cet escalier à l’infini, on retournerait toujours ici, sur le sol de cette mystérieuse pièce qu’est le Catedrhall.