Etincelle de Feu as Etincelle de Feu
J’arrivai dans une pièce petite. Les murs étaient très bas, trente centimètres tout au plus, pourtant on ne voyait pas autour, comme si un voile noir recouvrait les autres pièces. Cette pièce était vide. Je m’approchai d’un mur et tendis la main, mais je ne parvins pas à traverser cette brume sombre et opaque. Je fronçai les sourcils. Tout cela n’était pas très clair. un vent glacé me fit frissonner. Ma tunique était en cuir mais n’était pas très chaude. Et pour cause : lorsque j’étais arrivée, je n’avais certes pas prévu qu’il y ai du vent. J’étais dans un château, tout de même. Ce détail me heurta. Un château! mais alors comment…
La pièce ne comportait aucune fenêtre. Sans murs, c’était logique. Et pourtant une pâle lueur blafarde éclairait indistinctement chacun de mes gestes.
Je levai la tête. Pas de murs, pas de plafond. le voile noir disparaissait à deux mètres du sol, laissant voir le ciel. C’était la nuit. Combien de temps avais-déjà passé dans ce château maudit? les étoiles scintillaient, la lune miroitait. Je n’étais pas fatiguée, pas fatiguée du tout. Je me sentais bien. Je n’avais plus froid. Les étoiles et la lune me paraissaient bien loin et pourtant elles me reliaient avec mon village, avec les plaines et les vallées. Tout cela me fit réfléchir profondément. Je m’assis sur le sol. toutes ces aventures valaient-elles la peine que je continue? Ne devais-je pas plutôt abandonner? Mais c’était impossible.
Cependant ce n’était pas cela qui me retenait. Je voulais avoir une raison de continuer, pas la survie. Je voulais vouloir continuer. Je voulais que ce ne soit plus à cause du rêve de mon frère et pour honorer sa mémoire que je sois ici. Je voulais avoir un but.
Les étoiles me renvoyaient leur pâle lueur comme pour me dire : « Il y a toujours de l’espoir. » C’était ce dont j’avais besoin. J’étais ici pour délivrer les gens prisonniers, aider ceux qui avaient besoin d’aide, me battre pour eux. Pour la liberté. Je devais tuer le château. Et c’était pour cette raison qu’ils étaient venus, pour cette raison que je devais les aider. Peu importait ce qu’était le château ou les mystères qui entouraient les pièces, au fond. Je devais faire mon devoir.
Et c’est pourquoi je soulevai la trappe dans le sol de bois et m’engouffrai à l’intérieur. A l’intérieur d’une autre pièce.