Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE TOUT AU FOND
LA PIÈCE TOUT AU FOND

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LA PIÈCE TOUT AU FOND

Emmanuel as Emmanuel

J’ai recherché ce lieu toute ma vie. Et une autre partie de moi, a tenté de la fuir, tout autant.
Mais j’y suis et je ne pourrai pas revenir en arrière.
C’est un couloir, le 28ème exactement, à l’extrême est des souterrains enfouis sous les derniers niveaux connus du Château.
L’air y manque cruellement, et j’ai dévoré les dernières miettes de mes réserves il y a déjà une dizaine de jours.
Ici la lumière n’a jamais existé. Seules les créatures douées de vision nocturne ou de sens autres, pourraient parvenir jusqu’ici.
Moi, c’est celui qui vit dans ma tête qui m’a guidé là. Contre son gré, pourtant… depuis le jour où j’ai quitté ma famille et mon village, le Voyageur m’a enjoint de ne pas aller vers le Château. Et lorsque je fus parvenu au Château, il me décommanda d’aller vers les niveaux inférieurs.
Et lorsque les niveaux inférieurs furent dépassés, le Voyageur m’ordonna de ne pas avancer plus loin.
Mais voilà… si je dois partager mon cerveau et mes pensées, avec un être étranger, mon corps et ma volonté sont miennes. Et j’ai avancé à ma guise, là où je sens qu’il faut que j’aille.
C’est donc de mon plein gré que je suis arrivé là où aucun humain n’a été.
Enfin, si, il y en a eu un. Celui qui a édifié ce Couloir, avec au bout, cette Porte. Et derrière cette Porte…
Guidé par la voix morne et aérienne du Voyageur, j’avance dans le noir absolu, les mains tendues devant moi.
Il est temps que tout ceci se termine, je suis fatigué.
« Voilà, la Porte est là. Tu es arrivé. Je te le redis une dernière fois : fais demi tour. Tu n’as pas à être ici… ».
Sa voix me parvient de très loin ; en fait, il y a longtemps que je ne l’écoute plus.
Sous mes doigts crevassés, j’arrive à ressentir l’étrange consistance de la Porte. Molle, humide, tiède.
« S’il te plaît, n’entre pas ici, je ne veux pas vivre ici. Retourne mourir là-haut. Pas ici, je t’en supplie ».
Etonnant. Entendre les supplications d’un être aussi sage, aussi vieux, aussi immortel que le Voyageur, parvient à m’émouvoir.
« Je suis désolé » lui réponds-je. Ce sont les derniers mots que je lui adresse, concluant ainsi 126 ans de dialogue mental.
Je cherche une poignée, un mécanisme quelconque pour actionner l’ouverture de la porte. Mes bras s’enfoncent jusqu’au coude dans la Porte sans que celle-ci ne bouge.
Il me faut un moment avant de réaliser que la Porte est recouverte de créatures visqueuses. A moins que ces bestioles ne soient sa consistance première.
Je m’enfonce dans le lent grouillement de la Porte.
La traversée me prend quelques secondes et mon corps finit par émerger dans la Pièce dgu nzp’ç 45 eajé »ràé! 654
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