Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DU TRÈS LONG ESCALIER EN COLIMAÇON
LA PIÈCE DU TRÈS LONG ESCALIER EN COLIMAÇON

Warning: Trying to access array offset on null in /var/www/223829/site/wordpress/wp-content/themes/bravada/includes/loop.php on line 341

LA PIÈCE DU TRÈS LONG ESCALIER EN COLIMAÇON

le petit grand nain as le petit grand nain

Après cette rencontre mouvementée mais instructive (et rassurante, nous n’étions pas seuls face à ce Château), nous décidâmes d’un commun accord de nous concentrer sur deux objectifs, à présent que le Château était épuisé et peut-être blessé, voire mort : tout d’abord, retrouver la trace du Prisonnier, qui n’avait plus donné signe de vie depuis notre rencontre (peut-être estimait-il que la présence de Un gars était suffisante pour qu’il n’ait plus à s’occuper de ma survie), et deuxièmement à chercher la trace du magicien oublié. Évidemment, nous avions envisagé que les deux personnages soient la même personne, mais comme nous n’étions pas sûr, nous préférions nous en tenir à ce que nous savions.

Nous avions devant nous une porte blindée. Les autres partaient progressivement, tandis que j’essayais de retrouver mes haches dans le mélange eau-sable-marécage-restes de harpies, gobelins et aigles. Nous restâmes derniers dans la pièce.
Un gars l’entrouvrit prudemment. Rien. Il avança et je le suivis. Toujours rien.
Devant nous, un simple escalier en colimaçon.
Je lançai une de mes haches, pour m’assurer qu’il n’était pas piégé. Nous avançâmes enfin.
Comme tout ce qu’il y avait dans le Château, cet escalier n’était pas normal. Il était terriblement long. Les marches s’espaçaient au fur et à mesure de notre progression, la pente s’accentuait, les irrégularités se faisaient plus nombreuses. Un gars fut le premier à comprendre que quelque chose n’allait pas.
– Regarde… Là, la fenêtre… On voit…
– L’extérieur du Château, complétai-je. Et alors ?
– Non, regarde bien… Tu ne vois pas l’arbre, là, à l’orée de la forêt des Abysses ?
– Euh… Il est grand ? répondis-je, ne sachant pas où il voulait en venir.
– Il est orange.
Là, je ne comprenais plus du tout.
– Il est orange, poursuivit Un gars, comme le sont les arbres en automne. Or je suis arrivé dans ce Château il y a moins d’un mois, et c’était le printemps. Alors soit l’automne est très en avance cette année, soit il y a un problème.
– Ça vient de l’escalier, compris-je. Ça me revient maintenant, mais j’en avais déjà vu, des arbres, en regardant en dehors du Château. Et ils étaient normaux, comme des arbres au printemps, quoi.
– Alors dépêchons-nous, me pressa Un gars.
Nous redoublâmes d’effort, mais j’étais de plus en plus fatigué et le poids de mes armes me ralentissait. Je ne voulais pourtant pas m’en séparer, et bien m’en prit.
Je talonnai Un gars quand il s’arrêta net, et je me pris son paquetage dans le visage. Je m’apprêtai à lui demander ce qui n’allait pas, quand je vis devant nous un mur. Je me retournai, descendit quelques marches et vit une autre paroi dans la descente. Je rejoignit Un gars, sortit ma hache et Un gars ses deux épées courtes qu’il avait récupéré après avoir brillé lors du combat à l’épée.
Une seconde après arrivait le premier ennemi. Heureusement, il arriva dos à nous, si bien qu’il me suffit de le pousser dans le dos pour qu’il aille s’écraser contre le mur dix marches plus bas. Les deux suivants furent plus dangereux. Ils se matérialisèrent dos à dos pour éviter de se faire avoir de la même manière.
Nous étions adossés au mur pour ne pas nous faire avoir par derrière. Un gars frappa un grand coup d’une de ses épées, moi de ma hache et le premier perdit son arme, une sorte de trident. Un gars lui taillada l’épaule et il tomba à terre en gémissant. L’autre se retourna pour nous attaquer à son tour, mais trébucha contre son coéquipier. Il tomba à son tour, et je levai mon arme pour les achever.
Ils disparurent d’un coup. Je me précipitai pour voir en bas, mais l’autre cadavre était encore étalé contre le mur. La tactique du Château m’apparut évidente : après nous avoir épuisé avec cet escalier sans fin, il nous envoyait ses troupes nous harceler, en s’arrangeant pour que ses troupes aient le moins possible de pertes.
Il allait voir, tiens.
La vague suivante, ainsi que les quatre d’après, étaient composées de trois soldats en tout genre. Nous laissâmes cinq soldats humains et trois gobelins, ainsi qu’un demi-troll, morts sous nos armes. Les autres partirent.
Les sept vagues suivantes étaient de cinq guerriers. Les cadavres s’amoncelaient, et nous nous demandions presque comment cela se faisait que nous n’avions toujours pas succombé, quand apparut une nouvelle vague, plus nombreuse que les autres.
Mais uniquement constituée d’archers.
Un gars et moi lancèrent nos armes de manière totalement simultanées, fauchant trois archers. Les six autres tirèrent et disparurent.
Un gars se tourna vers moi, chancela, tomba. Une flèche dans le ventre, une dans la jambe. Je baissai les yeux sur mon bras, percé lui aussi d’un trait. Mon casque avait été emporté par une flèche, et ma cotte de maille en avait stoppé une au niveau du cœur.
Puis un nouveau contingent apparut, et ce fut le noir.

La première chose que je sentis en ouvrant les yeux fut une… Plume.
Elle atterrit sur mon bras blessé, chancela dans les airs et tomba au pied de Un gars.
« Tiens, ils ne nous ont toujours pas emmenés ? Ni même tué… »
Puis je regardai vraiment autour de moi.
Les corps étaient deux fois plus nombreux, les soldats aussi. Mais ils n’étaient plus seuls.
La plume était celle d’un aigle. Puis d’un corbeau. Puis d’un immense griffon. Puis à nouveau d’un aigle. D’un colibri, l’espace d’un instant, pour éviter un coup de masse d’arme. Puis d’un griffon.
Les oiseaux… Les oiseaux du GDIR n°1, ceux que j’avais tué… Virtuellement. Ceux qui, finalement, étaient de mon côté.
Il y en avait cinq, tous en constante métamorphose, affrontant des troupes d’un nombre sans cesse identique, malgré le nombre de soldats qui étaient tués. Chaque mort était remplacé par un nouveau soldat, qui ne tardait pas à mourir et à être remplacé lui aussi. Le Château sembla prendre une décision, peut-être en me voyant me réveiller, ou en voyant Un gars se réveiller à son tour. L’escalier s’élargit, et le mur derrière nous recula, pour laisser passer plus de soldats.
Pour laiss… Oh non.
Je me jetai sur mes pieds en même temps qu’apparaissait le premier soldat. Bénéficiant de l’effet de surprise (je n’étais pas censé être debout quand il arriverait), je lui jetai violemment mon casque qui traînait par terre au visage.
Le temps que les vingt autres combattants apparaissent, deux aigles s’étaient interposés. L’un d’entre eux sembla regarder quelqu’un derrière moi, et retourna de l’autre côté. Il fut immédiatement remplacé par une créature dont la présence me rassura.
Le GDIR n°1 sauta au-dessus de moi (sans grandes difficultés, évidemment) et donna un coup de poing à un demi-troll, le tuant sur le coup. Il projeta une onde d’énergie sur la rangée, brûlant quinze personnes d’un coup, et saisit une lance. Je cessai de m’intéresser à ce combat pour observer celui qui se déroulait de l’autre côté. Les quatre aigles peinaient, sans le GDIR pour les soutenir et en ayant une surface plus vaste à défendre. Les soldats semblaient ne pas éprouver la peur, et je compris rapidement pourquoi : l’un des oiseaux, transformé en griffon, projeta vers nous le corps d’un soldat qui venait de passer entre ses griffes. Je reconnus immédiatement son visage : c’était celui de l’homme que j’avais poussé dans l’escalier, le premier de nos ennemis à être mort. J’étais certain qu’il était mort quand je l’avais fait tomber, et pourtant…
Mais je ne pouvais pas rester éternellement immobile, à regarder les aigles lutter contre des ennemis qui ressuscitaient. Visiblement, le Château en avait assez lui aussi, car tous les soldats disparurent brusquement. Tandis qu’Un gars se levait et reconnaissait le GDIR à la description que je lui en avais faite, je saisis une hache de mon bras gauche. J’ignorais si…
Soudain, un grondement retentit. Je vis le mur du haut de l’escalier reculer, nous laissant le champ libre pour monter, et celui du bas se rapprocher de nous.
– Il veut qu’on monte, dit le GDIR. Pas le temps de discuter, venez ! Il faut laisser une distance suffisante entre le mur du bas et nous, je ne tiens pas à ce que l’un de vous ne se fasse comprimer entre une marche et la pierre…
– Pourquoi ne nous écrase-t-il pas, tout simplement ? demandai-je.
Il nous fit signe d’avancer, puis répondit :
– Il a besoin de vous comme de nous. Il vous veut pour retrouver le squelette, et nous pour notre maître. En plus, il pense que vous (il me désigna du doigt) pourriez l’aider à savoir qui est au juste le Prisonnier, car il ne connaît pas sa véritable identité, et vous (il montra Un gars), il aimerait bien savoir comment vous avez réussi à faire fonctionner la pièce d’or. Car elle ne possédait pas le moindre pouvoir quand vous êtes arrivés, et en sortant de la pièce, elle avait déjà plus de pouvoir que l’Anneau de Sauron, que vous avez rencontré (il me pointa à nouveau) dans une de vos premières pièces explorées.
Nous continuâmes à discuter un moment, jusqu’à ce que la marche forcée nous oblige à nous taire. Au bout d’un moment, je vis une nouvelle fenêtre. Comme l’avait deviné Un gars, l’arbre était déjà en fleur, retourné à son état initial. De plus, je vis une tour qui était encore parfaitement intacte quand nous avions regardé par l’autre fenêtre en bas tomber en ruine.
Je restai à regarder la fenêtre quelques secondes, peut-être pour me convaincre que j’avais perdu un an de ma vie en quelques heures, et que ça n’allait pas s’arrêter.
C’est à ce moment-là que tomba le corps. J’entendis un cri retentissant, et avant que j’aie pu faire quoi que ce soit, un vêtement se coinça sur la pointe de ma hache. Le temps que le tissu se déchire et que la personne ne tombe définitivement, j’avais reconnu le cadavre.
Leïla. Une des exploratrices de la pièce précédente. Son visage avait certes changé en un an, mais c’était la même.
Je rattrapai en courant les autres, horrifié, et leur racontai ce que je venais de voir. Le GDIR me regarda sombrement.
– Eh bien, cette exploratrice devait être très douée, pour avoir survécu un an dans ce Château sans que nous ne puissions aider aucun explorateur…
– Oui, renchérit Un gars. Cela fait à peine un mois que nous sommes dans ce maudit Château, et nous avons failli mourir des dizaines de fois. En plus, je crois que nous étions bel et bien les explorateurs qui étions depuis le plus de temps ici, dans la pièce d’avant… Ce Château est très fort.
Nous montâmes en silence, conscients de la présence du mur derrière nous qui se rapprochait, et ne pouvant pas voir devant nous plus loin que le mur qui avançait.
Une demi-heure plus tard, nous n’en pouvions plus. Nous n’avions plus eu de pauses depuis l’affrontement et même si le GDIR avait, je ne sais comment, réussi à guérir nos blessures, nous avions perdu beaucoup de sang à cause des flèches. Nous peinions de plus en plus à progresser.
Lorsque je compris que le Château n’avait pas décidé, cette fois, de se débarrasser de nous en envoyant une armée : il nous épuisait.
Cela apparut clairement quand les deux murs firent un bond en avant et que le rythme s’accéléra clairement. Mes courtes jambes me faisaient faire un effort supplémentaire pour chaque marche, et Un gars avait été touché par les archers dans la jambe, ce qui lui laissait un inconvénient certain.
Quand il devint clair que nous ne pouvions plus avancer, le GDIR fit signe à deux aigles qui nous prirent sur le dos. Ceux-ci décollèrent, mais durent immédiatement atterrir : les murs s’étaient à nouveau rétrécis, et ils n’eurent d’autre choix que de nous redéposer à nouveau pour se changer en aigles. Comme les murs continuaient à rétrécir, nous résolûmes de marcher les uns derrière les autres, en espérant que les murs ne s’évaseraient pas plus.
Ce ne fut pas le cas. D’un seul coup, un gouffre béant prit la place du mur de devant nous. Nous freinâmes tous d’un coup, et le paysage changea encore une fois : le mur de derrière fit un bond en avant, ne nous laissant qu’une minuscule plate-forme pour nous installer. Le GDIR et les aigles, quant à eux, allèrent survoler le gouffre. Plus traces d’un couloir, à présent : seul s’étendait un mur gigantesque dans notre dos, et devant, le vide.
Au bout de quelques minutes, un signe de vie apparut, sous une forme assez désagréable. Une sorte de nuage verdâtre transportant un certain nombre de passagers (dont le grand petit nain, une quinzaine de soldats à l’aspect légèrement plus menaçant que ceux que nous éliminions à une cadence folle plusieurs heures avant, et, à mon grand désespoir, le GDIR n°2. L’avantage que nous pouvions avoir avec notre GDIR disparaissait en fumée.)
Le tout était escorté de quelques créatures ailées gigantesques, que je reconnus comme des Jabberwocky, ces créatures que bien des gens croyaient issues de l’imaginaire de Lewis Caroll, mais qui étaient en fait des monstres bien connus des nains de montagnes, comme des instruments de mort. Une preuve de plus de la puissance du Château.
Les soldats qui accompagnaient mon frère et le GDIR sortirent leurs arcs et nous mirent en joue. Je resserrais mes mains sur ma hache, et Un gars fit de même avec ses épées. Les oiseaux s’agrandirent tous jusqu’au stade de griffon, avant de se mettre à tournoyer autour de nous en observant les Jabberwocky. Le grand petit nain saisit une arme à feu assez massive et l’orienta vers nous.
La tension montait. Les deux GDIR s’observaient en silence, et tous sentaient que tout dépendrait d‘eux.
Le GDIR n°1 tira brutalement une décharge dans le nuage qui soutenait mon frère et sa troupe. Le GDIR n°2 se mit immédiatement en lévitation, et le nuage partit heurter notre plate-forme.
Nous bondîmes à l’attaque de nos adversaires, et ceux-ci répliquèrent en décochant une colée de flèches. Lesquelles n’atteignirent pas leur cible, brûlées avant même, pour la plupart, d’être parties.
Dragons.
Les griffons avaient poussé la métamorphose jusqu’au stade ultime, celui de dragon. Les Jabberwocky poussèrent un cri à l’unisson et lancèrent l’assaut, mais un seul jet de flammes les poussa à reculer. L’un des dragons piqua sur eux et en précipita trois dans le gouffre, avant de remonter et d’en plaquer un autre, qui s’approchait de nous, contre le mur. Les créatures partirent toutes, dépitées, mais en feulant et crachant.
Pendant ce temps, Un gars et moi nous étions débarrassés de la moitié des archers (ils avaient disparus sous nos coups, je supposais donc qu’ils n’avaient rien eu), et les autres nous affrontaient maintenant au corps-à-corps, avec tous de simples épées. Un gars et moi enchaînions les coups et les parades, et le nuage ne tarda pas à se vider.
Un coup d’épée m’écorcha l’épaule. Le responsable se fit cueillir au vol par un des dragons, avant d’être lâché dans le vide. Restaient le grand petit nain et un unique soldat. Le grand petit nain sortit l’arme qu’il avait préparée et tira une rafale dans notre direction. Un gars plongea derrière une armure disloquée, saisit un poignard qui traînait par miracle à ses pieds et le lança vers mon frère. Le projectile atteignit le poignet de mon frère, qui lâcha son arme en jurant. Je me redressais, ramassais un arc et, le temps qu’il comprenne ce que je faisais, avait armé ma flèche. Je l’atteignis à l’épaule tandis qu’il plongeait en arrière pour éviter mon trait, atteignant juste assez de force pour le projeter hors du nuage. Il tomba sans même un cri, mais fut achevé par un dragon qui planait en-dessous de nous. Nous poussâmes un soupir de soulagement. Le grand petit nain, tueur expérimenté et dangereux, était mort.
Le dernier combattant fut désintégré par un rayon venant des GDIR. Plein d’espoir, je me tournai vers leur combat, imaginant voir le GDIR n°1 en train de précipiter dans le vide son adversaire…

…le GDIR n°1 décocha une ultime salve de lasers au hasard, touchant l’aile d’un dragon qui hurla et se métamorphosa en griffon. Le robot, à qui il manquait à présent un pique sur la tête et dont le manteau était troué à plusieurs endroits, contempla sur son torse la lame qui dépassait et qui avait été planté par-derrière. Alors que le GDIR n°2 était encore devant lui.
Celui-ci sourit, nous regarda, tira une sorte de missile dans le visage du GDIR, qui cessa brutalement de léviter et chuta à une vitesse vertigineuse.
L’un des dragons se précipita en criant pour l’intercepter au vol, mais le GDIR n°2 éclata de rire et fit quelque chose qui était pour moi, de manière sûre et formelle, impossible.
Il se téléporta.
Les piques qu’il arborait comme son prédécesseur sur la tête se plantèrent dans le cou du dragon, déclenchant un hurlement de douleur et une réaction appropriée : la créature lui saisit la tête dans sa gueule et tenta de la déchiqueter, ignorant la douleur qu’il subissait. Il enchaîna immédiatement en se transformant en corbeau et en fonçant en piqué vers le GDIR n°1.
Le n°2 se redressa en grimaçant et chercha du regard celui qui lui avait causé tant de douleurs. Alors, tout se passa très vite.
Un jet de flammes, puis deux, puis cinq, rencontrèrent le Guerrier encore en l’air, venant de tous les côtés à la fois. Une hache lui atterrit au coin de l’œil, et une épée se planta dans son doigt. Et pour finir, une rafale de mitraillette lui faucha le bras.
Il hurla « Maaaîîîîître ! » et orienta le canon avec lequel il avait achevé le GDIR n°1 sur un des dragons.
Mauvaise initiative, car deux des dragons lui foncèrent dessus et l’achevèrent avant qu’il ne puisse riposter.
Au moment où il explosait, tout disparut. Un gars et moi nous retrouvâmes de retour à la salle où nous avions combattu le Château, seuls, avec les traces du combat encore fraîches, et surtout, il y avait avec nous les dragons (sous leur forme d’aigle) et le GDIR n°1.
Le GDIR n°1 ?…

Nous passâmes quelques minutes avant de comprendre ce qui s’était passé. Le Château avait tenté de nous éliminer, ainsi que tous les autres explorateurs, en nous séparant, nous et surtout le GDIR et ses alliés, des autres. Il avait finalement lancé ses meilleurs soldats sur nous, usant de divers moyens pour nous tuer, mais comme nous avions finalement tué ses deux meilleurs soldats, il avait décidé d’annuler tout ce qui s’était passé (nous ignorions comment) et de nous faire revenir au point de départ. Ainsi, aucun des deux GDIR n’étaient mort, le grand petit nain n’avait jamais pris cette flèche dans l’épaule et fait cette chute, et il s’était sans doute servi du même stratagème pour faire revenir ses hommes au début de la montée de l’escalier.
Et, de même, si tout allait bien, le GDIR n°2 ne connaissait pas encore la téléportation.
– Oui, mais… intervint Un gars. Si on va dans ce sens, nous ne sommes pas censés nous souvenir de ce qui nous est arrivé… Si ? Autrement, il n’y aurait pas de raison que eux ne se souviennent pas des améliorations qu’ils ont ajouté à leur robot…
Et c’est à ce moment qu’intervint une voix, qui me remplit de joie et d’espoir, simplement parce que j’en reconnus les intonations :
« Si vous vous souvenez de tout, et que le Guerrier Démolisseur Invincible Robotique ainsi que ses alliés, qui sont aussi les vôtres, sont avec vous, c’est parce que vous n’êtes pas seuls. Et pas seulement grâce à la présence du maître du GDIR n°1, d’explorateurs capables de vaincre un Château métamorphe alors que la plupart n’ont même pas d’armes ni même d’explorateurs que vous ne connaissez pas, ou du moins pas encore, et qui ont été capables de récupérer cette pièce d’or qui aurait fait tant de dégâts entre les mains du Château. Il y a moi.
Le Prisonnier. »

Et la voix s’évanouit, nous laissant à nos doutes. Le Prisonnier, quel qu’il soit, était encore là.

Partager...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *