Miss Lovegood as Miss Lovegood
(Celle-là, il fallait absolument que je la fasse un jour)
J’ouvris la porte. Au départ, je ne distinguai pas grand-chose à cause de l’obscurité, mais je percevais des faibles chuchotements. Les conversations s’amplifièrent, jusqu’à devenir un véritable brouhaha, ponctués de tintements de verres.
Brusquement, des milliers de bougies s’allumèrent d’un coup.
Nous étions dans une pièce vaste, à l’allure plutôt moyenâgeuse. Les murs en pierres semblaient n’avoir de fin, comme s’ils touchaient le ciel. Le plafond était parsemé d’étoiles ; même la Lune était visible. Il y avait cinq tables dans la salle : quatre étaient parallèles et une, plus haute, était de l’autre sens.
Des adolescents vêtus de robes et de chapeaux noirs étaient assis sur des bancs qui bordaient les quatre grandes tables. D’autres enfants, un peu plus jeunes, faisaient la queue devant la table élevée, où étaient installés des adultes, sûrement des professeurs. Il y avait une chaise située entre la table élevée et les bouts des quatre autres tables. Sur le siège, était posé un chapeau vieux et rapiécé. Une dame à l’allure sévère lisait une liste.
-Granger, Hermione ! cria-t-elle
Une jeune demoiselle s’approcha et posa le chapeau sur sa tête. Celui-ci remua, comme si il réfléchissait puis déclara :
-Gryffondor !
Aussitôt, tous les élèves assis sur la table de droite se levèrent et applaudirent la jeune fille qui alla s’assoir avec eux. Le clame revint peu à peu, et la dame appela un autre enfant. Le chapeau cria « Poufsouffle ! » et ainsi de suite.
-Viens, dis à Poussière s’étoiles, on va se mettre à la queue.
J’avais envie de voir quel nom crierait le chapeau pour moi. Nous traversâmes la pièce lentement, si bien que lorsque nous arrivâmes, il ne restait plus qu’un élève.
Le couvre-chef hurla :
-Serpentard !
La dame enroula sa liste quand elle nous aperçut. Elle nous fixa un instant puis fronça les sourcils.
-Que faites-vous ici ? demanda-t-elle d’un ton autoritaire, vous n’êtes pas inscrits à Poudlard.
-Nos parents n’ont pas eu le temps, expliqua Poussière d’étoiles.
Même si elle possédait un grand aplomb, le mensonge était trop gros et je pensais bien que la professeure n’était pas dupe.
Elle haussa les sourcils et serra ses lèvres.
-Et bien, si ce n’est que ça, installez-vous sur la chaise, afin que le choixpeau détermine une maison.
Poussière d’étoiles ne semblait pas du tout intimidée. Le chapeau effleura à peine sa tête et cria immédiatement :
-Gryffondor !
Mon compagnon couru jusqu’à la table de droite, un grand sourire aux lèvres.
Je m’avançai à mon tour.
-Tiens tiens, dit-il, une moldu à Poudlard… sais-tu que je peux te trahir très facilement ? C’est ce que Mc Gonagall attend…
-Vites, criez un nom au hasard, mais ne dénoncer pas ! Je ne veux pas avoir de problème ! pensai-je
-J’adore quand on me supplie ! Mais bon tu n’as pas l’air méchant. Serdaigle ! hurla-t-il
Des applaudissements retentirent dans toute la salle. Je me dirigeai vers la table du milieu, celle où les élèves claquaient des mains. Un monsieur se leva et exigea le silence. Il était assez âgé, possédait une longue barbe et des lunettes en demi-lune.
-Je ne vais pas vous embêter avec un ennuyeux discours, place au banquet!
Des éclats de rire retentirent quand des milliers de plats apparurent sur la table. Une fille, assise juste à côté de moi, commença à se servir.
-Tu t’appelles comment ? me demanda-t-elle
J’hésitai un peu -je ne pouvais pas lui dire « Esprit » – quand je trouvai celui qui me plaisais.
-Luke. Luke Stend.
-Moi c’est Padma Patil et lui Terry Boot, dit-elle en désignant le garçon. Et tes parents travaillent où ? Tu es un né-moldu pu un sang pur ?
-Euh…
Je ne comprenais rien à ce qu’elle racontait.
-Je… je ne sais pas.
-Tu ne sais pas !? Répéta-t-elle, incrédule, mais tu ne peux pas ne pas savoir !
-En plus, c’est bizarre qui tu sois passé dernier de la liste alphabétique puis ce que ton nom commence par un S, fit remarquer Terry Boot
À ce moment-là, j’ai compris que j’étais cuit.
-C’est que…
Je ne savais plus quoi dire. Terry sortit une baguette et la pointa dans ma direction.
-Tu nous cache quelque, articula-t-il
Des flammes sortirent de son bâton de bois. Elles me foncèrent dessus. Je me levai de table et je couru pour échapper à Terry Boot. Il me rattrapa et relança son sortilège.
-Flambios !
Je trouvai l’attitude de Terry Boot assez intrigante. Pourquoi me poursuivait-il ? Lui aussi cachait quelque chose. Je passai devant la table de Poussière d’étoiles.
– Vite, suis-moi, il faut qu’on sorte de cette pièce remplie de sorciers bizarres ! lui criai-je
Elle sauta sur ma tête, s’agrippa dans mes cheveux et jeta un regard en arrière.
-Il y a pleins d’élèves qui nous poursuivent, accélère !
Une fille lança un autre sort qui créa des lianes autour de moi. Je tombai en arrière. Heureusement, Poussière d’étoiles les coupa immédiatement grâce à son petit poignard. Je me relevai et reprit ma course. À un moment, je renversai un élève. Sa baguette tomba à côté de lui. Génial ! Je l’attrapai en braillant :
-Excuse-moi et ne t’inquiète pas, je te rendrais un jour !
Je le donnai à Poussière d’étoiles mais elle s’assomma toute seule -la baguette faisant le double d’elle-même-. Je repris donc le bâton et je lançai un sort vers les élèves :
-Flambios !
C’était le sort qu’avait employé Terry Boot.
Des flammes foncèrent vers les adolescents. Je continuai de courir vers la sortie. Je tournai la tête et remarquai une petite porte à ma gauche.
-Vite, tourne ici ! cria mon compagnon réveillé
J’ouvris la porte, m’engouffrai à l’intérieur de la nouvelle pièce et fermai le verrou, pour empêcher les sorciers fous d’entrer. Je tenais toujours le bâton de bois dans ma main.
-Poussière d’étoiles, dis-je, on vient de gagner une baguette magique !