Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DU COULOIR ÉTERNEL
LA PIÈCE DU COULOIR ÉTERNEL

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LA PIÈCE DU COULOIR ÉTERNEL

L’oiseau qui danse au rythme du vent as L’oiseau qui danse au rythme du vent

La pièce débouchait sur un couloir. Un très long couloir, sombre comme si il était fait d’encre. Il zigzaguait infiniment. Comme un serpent tapit dans l’obscurité de la nuit. Guettant sa proie, qu’il allait bientôt apercevoir et dévorer avidement. J’étais sa proie, moi, pauvre petite humaine, perdu dans ce couloir sans fin. Le temps semblait s’être arrêté, peut-être ne prenait-il plus la peine d’égrenait les secondes, les minutes et les heures ? Je jetai un coup d’œil à ma montre. Son doux tic-tac s’était arrêté. Ce son si calme et rassurant qui me suivait partout, même dans mes rêves, s’était éteint. Était-ce un rêve ? Je ne le croyais pas. Sinon, je ne sentirais pas aussi bien ce malheur et cette peur qui s’insinuaient en moi comme du poison mortel. Non, c’était la réalité, bien pire que n’importe quel cauchemar qui me soit donné de voir.
Je marchai, maintenant depuis une heure, le froid, la fatigue, la soif et la faim me tordant le ventre. Je continuais, la tête droite. Je ne pouvais pas abandonner. Pas maintenant. Je devais marcher, toujours marcher, pour arriver à mon but : arriver dans une autre pièce, plus sûre que celle-ci.
Il me fallait de la lumière, car je ne pouvais continuer dans le noir.
Soudain, une voix, vielle mais forte déchira l’obscurité :
«Tu n’es pas seule, petite. Nous serons toujours là, où que tu sois, pour t’apporter la lumière dans
le noir. Pour t’apporter l’espoir lorsque qu’il n’y en a guère. Nous serons toujours là, pour toi. Et comme tu le sais, il suffit de demander.»
Grand-père. Mon cher grand-père, maintenant que tes paroles me sont remontaient à l’esprit, je me souviens. Je me souviens que la lumière n’est pas forcement celle que l’on croit être. Pas forcement cet éclat éblouissant. Mais qu’en réalité, la lumière, la vrai demeure toujours dans notre cœur. Et que cette lumière là et plus forte que tout, que la peur, que la fin… tout.
Lorsque je vis enfin, à travers mon cœur comme les myopes voient à travers des lunettes, une porte s’ouvrit enfin, devant mes yeux émerveillaient :
La porte de la connaissance… Je le savais…

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