le petit grand nain as le petit grand nain
*Bom*
Aaaïe…
J’ouvris les yeux.
Ma tête me faisait atrocement souffrir. Je mis quelques secondes à me souvenir ce qui s’était passé juste avant. La cause de mon mal de crâne me revint soudain : la pièce précédente était pleine d’un gaz d’un type que je n’avais encore jamais vu, mais dont on m’avait parlé maintes et maintes fois : du chloroforme. Sous forme de gaz.
Je cherchai du regard mon coéquipier.
– Ah, tu es réveillé ! me lança-t-il d’un coin de la pièce. Je crois que cette fois, c’était limite. On a bien failli y passer…
– Où sommes-nous ? demandai-je.
– Je ne sais pas trop. Quelque chose m’intrigue : cette pièce est totalement vide et plate, sauf qu’au milieu, il y a une grande plaque ronde. Je me demande à quoi elle peut servir… Viens voir, je suis dessus !
Je m’avançai vers le centre de la pièce. Effectivement, il y avait bien une plaque qui dépassait un petit peu ; je montai dessus et je dis à Un gars :
-Alors, est-ce quaaaaAAAAAAAAAAAAHHHH !
La plaque s’était mise à tourner. A une vitesse telle que je ne voyais plus la pièce, seulement des contours flous. Au bout de quelques secondes, je lâchai le métal et fut projeté en l’air.
Au cri que j’entendis, ce fut identique pour Un gars.
Sauf que la situation, après examen, devint impossible. La pièce était en fait rectangulaire, et la plaque obstruait tout : seules les deux extrémités étaient sûres. Or, comme nous étions chacun d’un côté de la plaque lorsqu’elle avait commencé à tourner ; donc, je m’étais retrouvé du bon côté, celui de la porte, mais Un gars était retourné au point de départ. En plus, à présent, la plaque ne s’arrêtait plus de tourner.
Et, comble du malheur, des vapeurs de gaz chloroformique se répandaient dans l’air…
Tandis que nos têtes s’alourdissaient et que nous cherchions une solution, Un gars sortit quelque chose de sa poche et commença, machinalement, à jouer avec.
Et son regard s’éclaira soudain. Sans que j’aie eu le temps de lui demander quoi que ce soit, il jeta quelque chose de doré sous la plaque. Instantanément, celle-ci ralentit, puis il y eut un crissement et la plaque s’arrêta.
Un gars traversa en courant, et me rejoignit rapidement.
– C’est bon ! Ce n’était pas si dur, finalement…
– mais, euh… Comment tu as fait, en fait ?
-C’est la pièce ! J’avais vu une fente dans la plaque, parce qu’elle ne touchait pas le sol, et j’ai eu l’idée de lancer la pièce ! Je ne sais pas comment, ça m’a paru une évidence. En plus, le petit nain de grand avait eu l’air de sous-entendre que cette pièce était un peu spéciale. Et, du coup, je l’ai lancée, et ça s’est arrêté.
Cling !
Un gars leva la main, et rattrapa au vol la pièce qui venait de sauter. Derrière nous, la plaque recommença de tourner.
– Elle a dû se bloquer dans le mécanisme qui fait tourner ce truc, déduisit-il. Allons-y !
Soudain, derrière nous, la porte menant à la salle du chloroforme s’ouvrit. Je frappai un grand coup dans le dos de Un gars, juste à temps pour lui faire éviter une flèche. Il se releva, comprit ce qui se passait, m’attrapa par la taille et me lança contre la porte suivante, qui s’ouvrit en grand, avant d’entrer lui aussi dans la pièce et de fermer la porte. Une flèche se planta sur le bois juste quand il la claqua.