Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE EN CHOCOLAT ENSORCELÉ
LA PIÈCE EN CHOCOLAT ENSORCELÉ

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LA PIÈCE EN CHOCOLAT ENSORCELÉ

Bloumbloum as Bloumbloum

J’entre dans la pièce d’à côté, avec comme un noeud dans l’estomac. Quel revenant, quel esprit m’attend, cette fois ?
J’inspecte la nouvelle pièce. Rien d’alarmant. Ca sent le chocolat chaud. J’aime bien. Le sol est en chocolat blanc, c’est très joli, et il y est sculpté des mosaïques. J’hume la bonne odeur qui vient à mes narines. Mon ventre gémit. Depuis combien de temps n’ai je pas mangé ? Depuis deux jour, je crois. Prudemment, je passe mon doigt sur les murs, puis le porte à ma bouche. Un bonheur m’envahit. C’est du chocolat aromatisé avec du miel. Je n’ai jamais rien mangé d’aussi bon. Allez ! J’en re-mange un petit peu !
« Malheureux ! Arrête ça tout de suite ! »
Qui est celui qui me parle ? Je l’ignore. En tout cas, ce n’est plus mon grand père. Mais les esprits bavards ne me font plus peur du tout. Alors, je continue de manger.
« Cesse ça, gamin ! »
Je l’ignore et m’empiffre de plus belle. Après tout, pourquoi m’en priver ? C’est tellement bon !
« Recrache ça tout de suite ! Ce chocolat est ensorcelé !
– Ensorcelé ?
– Exactement, gamin ! Recrache ça !
– Mais…mais…c’est impossible ! J’ai tout avalé !
– Malheureux ! Tout mortel qui goûte ce chocolat se transforme en sculpture en chocolat ! Tu es condamné !
– NON !
– Si, hélas. Je ne peux rien faire pour toi. Le maître n’accepterais pas.
– Combien de temps me reste t-il ? Que puis-je faire pour être sauvé ?
– Quel âge as-tu ?
– Quel…
– Répond moi. Quel âge as-tu ?
– J’aurais treize ans dans deux jours.
– Hum…pour un jeune enfant comme toi, la métamorphose devrait durer deux jours.
– Ce qui veux dire qu’elle sera achevée le jour de mes treize ans ?
– Je pense bien, oui.
– Ho non ! Et quand…ça arrivera, pourrais-je…continuer à vivre, même tout en chocolat ?
– Je pense bien, oui. Mais ce ne sera pas joyeux. Généralement, les personnes attentent de ce sortilège se dévorent au bout de deux heures.
– Je t’en prit ! Y a t-il un remède ?
– Oui. Mais je ne puis te le dire. Si je le fais, le maître me sanctionnerais sévèrement.
– Mais tu es mort, toi ! Moi, j’ai encore toute une vie à mener ?
– Qu’as tu à ton bras ?
– À mon bras ?
– Oui. Pourquoi est-il si…jaune ?
– Il est moisi.
– Ah…j’aurais dû m’en douter. Il faut dire que tu ne sens pas la rose ! C’est une pièce où il vaut mieux éviter de s’aventurer.
– J’avais remarqué. Il y en a d’autre comme ça ?
– Il y a la pièce qui rend fou. C’est la pire. Fais attention.
– D’accord.
– Au fait. Ton amie, là…
– Papergirl ?
– Ouais, ben…méfie toi d’elle.
– Pourquoi ?
– Tu verras. »
Résigné, je décide de quitter la pièce. Au moment où je met la main sur la poignée, la voix se fait entendre.
« Petit ?
– Oui ?
– Hum…si tu veux guérir…
– Oui ?
– Fais un truc bien.
– Pourquoi ?
-… »
Je n’en tirerais rien de plus. J’ouvre la porte, et sors dans le couloir.

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