Miss Lovegood as Miss Lovegood
Poussière d’étoiles ouvrit la porte et s’engouffra à l’intérieur de la pièce. Je la suivi. Nous entrâmes dans une immense salle, éclairée par un lustre composé de plus de mille bougies. Des centaines de tables rondes étaient alignées, prêtes à recevoir des convives.
-C’est super beau, s’exclama Poussière d’étoiles, on est sûrement dans une salle à manger.
Un détail me gênait dans cette pièce : le silence. J’avais l’impression d’être la seule âme vivante ici. Je traversai la salle, suivie de Poussière d’étoiles. Au fond se tapissait une minuscule porte qui contrastait avec l’immensité de la pièce. Je l’ouvrai. Devant moi se tenait un couloir identique au premier. Nous le traversâmes en courant et entrâmes dans une nouvelle pièce. C’était une chambre.
-Bon sang, on est où ? On est censés être dans un serpent, là on dirait… une espèce de grand château.
-Je pensai plutôt à un bateau, répondis-je, vu qu’on était dans une piscine, c’est plus logique.
Un bateau. C’était exactement ça. Nous étions dans un immense bateau. Nous traversâmes d’autres pièces, principalement des chambres, puis nous descendîmes un long escalier qui nous mena dans une série de salles remplies de grosses machines fumantes.
Pendant plusieurs heures, nous découvrîmes des milliers de pièces, toutes immenses.
-On est perdus, lança Poussière d’étoiles alors que nous étions dans une salle de bain, on est vraiment perdus dans ce fichu bateau.
-Au pire, on peut aller manger un truc dans une cuisine, proposai-je.
Poussière d’étoiles acquiesça et commença à courir. Je la suivi. Après une dizaine de pièces, nous arrivâmes dans une cabine sombre qui ne possédait aucune fenêtre.
-Regarde, il y a un gouvernail, ho j’ai compris, on doit être dans la cabine de pilotage !
Poussières d’étoiles attrapa le gouvernail et commença à le tourner vers la gauche. Ce qui passa ensuite fut très bizarre. Deux fenêtres apparurent sur les murs. Je regardai la vue. Il y avait, en dessous de nous, un grand pont. Des murs partaient des extrémités du pont et allaient se rejoindre au-dessus de nous. Cela donnait l’impression d’être enfermé dans un œuf de pâques ou une coquille. Poussières d’étoiles changea de sens et tournait à présent le gouvernail vers la droite. Les deux moitiés de la coque se détachèrent et s’ouvrirent lentement. La luminosité entra par l’ouverture. Les deux façades retombèrent dans l’eau, créant une grosse vague. La mer s’étendait à perte de vue. Nous étions dans un océan.
-Attend, si j’ai bien compris, on est dans une pièce remplie d’eau. Il y avait un serpent des mers qui abritait en lui un bateau… on est rentrés dans le serpent, on l’a démoli et on se retrouve à nouveau dans la mer. Sans oublier qu’à la base, on est dans un château !
Je reconnu que notre aventure était très étrange et inimaginable.
-Qu’est ce qu’on fait maintenant ? demandai-je
-C’est évident non ! On va naviguer jusqu’à la terre ferme.
Poussière d’étoiles reporta son attention sur le gouvernail. Elle le tournait vers la gauche. Bien que le bateau tanguait souvent et virait d’un coup sec, je pensai que Poussière d’étoiles s’était trouvé une vocation.
Plusieurs jours se déroulèrent. Nous avions déniché une chambre qui contenait un lit en hauteur. Personne ne surveillait le bateau durant la nuit. Nous nous levions tôt le matin et nous mangions dans un petit réfectoire. Durant la journée, Poussière d’étoiles dirigeait le navire et moi, je l’explorais ou aidais mon amie. J’aimais beaucoup me promener dans les pièces du bateau mais je veillais à ne pas trop m’éloigner de Poussière d’étoiles. J’avais trop peur de me perdre. Malgré que nous amusions bien, nous avions toutes les deux hâte de rentrer à terre. Nous étions seules sur un immense navire qui semblait être fait pour accueillir des milliers de passagers. Cela donnait l’impression d’être sur un bateau fantôme. Quelques fois je me retournais vivement pour regarder si quelqu’un m’observait. Mais je ne découvrais personne.
Au bout d’une semaine, nous commençâmes à nous inquiéter.
-Ce n’est pas possible. On dirait qu’on est sur un océan. Il s’est passé un truc bizarre, on n’est plus dans le château. déclara Poussière d’étoiles un soir.
-De toutes façons, on ne peut rien faire, on est coincés en mer.
Le voyage continua mais notre bonne humeur du début disparaissait peu à peu. Enfin, au bout de tant de jours ( je n’arrivais plus à les compter) la terre fit son apparition.
-Terre en vue, criai-je comme dans les films de pirates.
Poussière d’étoiles descendit sur le pont et me prit des mains mes jumelles pour regarder.
-On est arrivés !
Lorsque nous nous approchâmes, notre joie retomba d’un coup. La terre était en fait un minuscule îlot. Poussière d’étoiles accosta. Nous descendîmes du bateau pour faire des provisions. En effet, de magnifiques cerisiers poussaient ici. Alors que le sable fin glissait entre mes doigts, je remarquai un détail intriguant. Une porte très abîmée était posée, debout. Comment tenait-elle ? Je décrivit un cercle autour d’elle puis j’actionnai sa poignée. Je sautai dans une nouvelle pièce, suivi de Poussière d’étoiles.