Gabi as Gabi
Je pousse la porte suivante et nous nous retrouvons face à une longue salle rectangulaire, comme un couloir. Je j’aperçois aucune lampe ni autre source de lumière mais elle est pourtant très éclairée.
Cette salle est séparée en quatre partie, chacune d’une couleur différente. La première est bleue, la seconde rouge, la suivante verte et la dernière blanche.
– On dirait que quelqu’un s’est amusé à la peindre de quatre couleurs différentes… dit Leïla
– Ça rend bien, je trouve…
Je regarde sur les côtés, histoire de vérifier s’il n’y a pas de piège.
– Pas de danger apparent ? demande Leïla
– Pas de danger apparent.
Nous faisons un pas en avant et la pièce se remplie soudain d’eau.
Il n’y a plus d’issue. Plus d’endroit pour respirer. Nous sommes sous l’eau.
Je bats des jambes, tentant de remonter à la surface, mais je me cogne au plafond. Leïla s’agite dans tous les sens, apeurée. Je donne des coups de poing à la paroi, mais rien ne se produit. Je panique. Mes poumons se bloquent. Je n’ai plus d’air… Je suffoque….
L’eau disparaît soudainement et nous nous retrouvons assise au milieu de la partie bleue, trempée de la tête aux pieds. Nous nous relevons et nous courons vers la sortie, de peur que l’eau ne revienne.
Mais à l’instant où nous posons un pied sur la partie rouge, des colonnes de feu s’élèvent autour de nous et nous encerclent. Leïla pousse un cri. J’ai ‘impression de fondre littéralement à cause de la chaleur. Les flammes se rapprochent… Je ne peux plus bouger… Je brûle…
Le feu s’évapore. Leïla cesse de crier. Tout est redevenu comme avant. Nos vêtements ont séché.
– Qu’est-ce qui se passe ? balbutie mon amie. Qu’est-ce que c’est ?
Mon regard tombe sur les deux dernières couleurs.
Le bleu, le rouge, le vert et le blanc.
L’eau, le feu…
– …la terre et l’air. Ce sont les quatre éléments. Et on est obligées de les traverser.
Je m’avance sur le vert et je me retrouve soudain sous la terre.
Je ne peux plus faire un seul mouvement. Je veux ouvrir la bouche mais de la terre s’infiltre à l’intérieur. J’ai du mal à respirer. La terre bloque l’air et pénètre dans mon nez. Je voudrais hurler. Ce doit être la pire façon de mourir, enterré à jamais. Même si je sais que tout ça est faux, je ne peux m’empêcher d’avoir peur.
Je suis de nouveau assise par terre, Leïla non loin de là. Elle est tremblante et se met à tousser.
– Allez, courage. je lui lance en l’aidant à se relever. Plus qu’un.
Nous nous avançons sur le blanc.
Des vents hyper violents venant de tous les côtés s’abattent sur nous. Ils sont tellement forts qu’ils me jettent à terre. L’air ne veux plus rentrer dans mes poumons et siffle à mes oreilles. Je ne vois plus Leïla, je n’entends plus rien a l’exeption du gémissement du vent.
Le vent s’apaise et s’éteint. Je peux enfin respirer.
– C’est fini… murmure Leïla
– Oui…
Nous sortons sans plus attendre de la pièce.