Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LE COULOIR OÙ JE ME REMÉMORE TOUT (MAIS C’EST PAS TROP LONG, POUR UNE FOIS)
LE COULOIR OÙ JE ME REMÉMORE TOUT (MAIS C’EST PAS TROP LONG, POUR UNE FOIS)

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LE COULOIR OÙ JE ME REMÉMORE TOUT (MAIS C’EST PAS TROP LONG, POUR UNE FOIS)

le petit grand nain as le petit grand nain

Je sentis encore quelque chose au creux du ventre. Le voyage magique était déjà terminé. Il n’avait pas duré plus de dix secondes. J’étais de retour dans le monde réel.
Et le monde réel était plutôt calme, visiblement. J’étais dans un couloir vaste, sans aucune fenêtre, et entièrement recouvert de tapisserie. Deux torches brillaient au mur. Je décidai d’avancer, plutôt que de faire demi-tour.
Je repensai à ce que m’avait dit l’homme (ou quoi qu’il eut pu être) casqué de piques sr ce que j’avais fait depuis mon arrivée au Château. Ma première pièce, où j’avais failli mourir dès le début : une montagne de pièces de monnaies qui s’étaient effondrés sur moi dès mes premiers pas dans la pièce. J’aurais été enseveli sans l’intervention de cet autre aventurier, Un gars, dont ils m’avaient raconté des bribes de l’exploration : il avait, fait notable pour moi, rencontré celui qui prétendait être mon frère, et que je ne connaissais absolument pas ; d’un autre côté, je pense que je l’aurais renié depuis longtemps, vu que son passe-temps favori était de faire la peau aux aventuriers. Dire que ma grand-mère était si fière de sa famille…
Après avoir éliminé Sauron par un incroyable coup, non de force, mais de chance, dans la pièce aux innombrables soldats, où se trouvait Robin des Bois, j’étais arrivé dans une pièce vide. Puis une pièce encore plus vide. Vraiment trop…
J’étais tombé de quelques dizaines de mètres, avant d’être rattrapé par magie et projeté ailleurs. Cet ailleurs consistait à une patinoire géante, vide, et pleine en même temps. Pleine de mirages ; or, que sont les mirages sinon du vide ?
C’est dans cette pièce que j’avais pour la première fois entendu parler du Prisonnier vers lequel je me dirigeais à présent. Je l’avais aperçu, m’appelant et me criant d’aller le secourir, mais ceux qui m’avaient raconté mon histoire n’avait pas réussi à la décrire. Ensuite, je m’étais fait capturer par un sorcier, qui m’avait bêtement appris, d’une, que le Château était vivant et allait chercher par tous les moyens à me tuer ; et de deux, qu’il y avait bien un prisonnier dans le Château. Après quoi je m’étais libéré et l’avait tué.
De quoi sérieusement énerver le Château. C’est pour ça que, dans la pièce suivante, un élémental m’avait attaqué sans raison, et ensuite, des méchants monstres s’étaient réveillés dans Atlantis quand j’y passais. S’ensuivit une série d’aventure avec Neonity, mon fidèle compagnon robotique, dont j’ignorais d’ailleurs actuellement la situation (Détruit ? Intact ? Endoctriné par l’ennemi ? Marié ?), qui m’avait sauvé maintes et maintes fois. Ce fut lors de cette sombre période que je perdis ma barbe si chère à mes yeux. Ensuite, un autre serviteur du Château (dont j’étais incapable de dire si c’était un démon ou un dauphin, la seule chose apparente sur lui étant qu’il était grand, bête (les deux caractéristiques n’étant pas forcément liées) et cornu) avait attenté à ma vie. Alors le Prisonnier était intervenu, et m’avait envoyé dans l’autre dimension, la mémoire en moins.
Et maintenant j’étais là, prêt à découvrir qui se cachait derrière ce nom de « Prisonnier », la main sur la poignée au bout du couloir.
Fini de rire.

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