Gabi as Gabi
Mais qu’est-ce qui m’a pris de venir dans ce château ?! J’étais très bien chez moi, là où j’etais sûre de ne jamais rencontrer des vampires et des fées…
Nous sommes totalement vidées de nos forces et effrayées mais nous pénétrons quand même dans la pièce suivante.
La première chose que je vois c’est des enfants assis chacun devant une table. Puis un tableau noir. Un bureau. Et un adulte qui nous lance un regard sombre plein de mépris.
Une salle de classe.
Super.
Et moi qui croyait que j’abandonnais l’école pour un certain temps en allant dans se château…
– Encore en retard ! s’exclame soudain l’homme, le prof
– Euh… C’est que… balbutie Leïla
– Allez vous asseoir.
– Mais nous ne faisons que passer. j’interviens en entraînant Leïla vers la porte de sortie
– Asseyez-vous !!!
Il a crié tellement fort que nous obéissons.
– Bien. Maintenant sortez vos devoirs.
Tous les élèves s’exécutent et le prof passe dans les rangées pour vérifier, jusqu’à s’arrêter à notre niveau.
– Où sont vos exercices ?
– Euh… On n’est pas d’ici, on vous l’a déjà dit… je tente
– Oh ! Je vois.
– C’est vrai ? On va pouvoir partir ?
– Mais certainement…
Ouf. Je ne pensais pas que ce serait aussi facile.
– …vous allez partir chez le directeur qui se fera un plaisir de vous donner des heures de colle !
Aïe.
– Mais il faut qu’on parte ! implore Leïla
– Je me ferai une joie de vous laisser partir avec une énorme punition.
Il se frotte les mains, l’air satisfait.
– Alors alors… Vous allez me faire une rédaction de dix pages sur la politique du moment, me copier cent fois « je dois arriver à l’heure et faire mes devoirs » à tous les temps, me…
Il ne finit pas sa phrase. Un des élèves, un beau garçon brun aux yeux d’un magnifique vert lui abat un dictionnaire de français sur le crâne. Le prof s’écroule au sol, assomé.
– J’ai cru qu’il ne cesserait jamais de parler. commente le garçon
– Merci… je lui dis
Il me sourit et me donne l’impression de flotter sur un nuage.
– Comment t’appelles-tu ?
– Gabi. Et toi ?
– Mathieu. Je crois que vous devriez y aller avant qu’il ne revienne à lui.
Leïla hoche la tête et se dirige vers la porte.
– Gabi ! Dépêche-toi !
Je reprends mes esprits, arrêtant de fixer Mathieu, et rejoint Leïla. La garçon me fait un petit signe de main que je lui renvoie avant que nous passions la porte. Nous nous retrouvons dans un couloir aux murs bleus.
– Dis-moi… lance Leïla en me faisant un sourire sarcastique. Il ne t’aurais pas tapé dans l’œil le Mathieu ?
Je fais la moue et avance vers une nouvelle porte.