Gabi as Gabi
Je n’aurais peut-être pas dû être aussi dure avec Thomas… Mais quand même, faire un stage de plongée en tenue de requin, ce n’est pas terrible. Et il m’a fait une de ces peur !
Nous entrons dans la pièce suivante. Le sol semble être fait de sable mouillé. Des flaques s’étendent un peu partout, et de petites vagues viennent mourir à plusieurs mètres devant nous.
– Trop cool ! s’écrit Leïla. On se croirait à la mer !
Elle s’élance sur le sable et se met à piétiner partout en riant. Je m’aperçois que le sol devient mou sous ses pieds.
– Oh ! Viens Gabi, le sol est tout mou, c’est trop marrant !
Je la rejoins, souris, et commence à mon tour à faire n’importe quoi.
Nos pieds s’enfoncent dans le sable, puis nos genoux.
– La première qui s’enfonce jusqu’à la taille a gagné ! je lance
Leïla se prête au jeu et nous redoublons d’efforts. Cela fait longtemps que je n’ai pas joué à m’enterrer dans le sable…
Le sable atteind rapidement notre taille et nous nous arrêtons de bouger, hors d’haleine. Les joues de Leïla se sont teintées de rose.
– Egalité. je dis
– Maintenant, c’est la première qui sort du sable qui gagne.
J’appuie donc sur le sable avec mes bras pour m’en extirper mais rien ne se passe. Je réessaye, mais en vain. À côté de moi, Leïla rencontre les mêmes difficultés.
– Oh non… je murmure. Ne me dites pas qu’on est tombées sur des…
– …sables mouvants… complète Leïla
Je ferme les yeux. J’ai lu quelque part que, pour sortir de sables mouvants lorsqu’on y était jusqu’au genoux, il faut bouger pour rendre le sable mou. Mais quand on est enfoncé plus haut que les genoux, il nous faut l’aide de quelqu’un d’autre car c’est impossible de s’en sortir seul.
-Eh m****…
– Qu’est-ce qu’on fait, alors ? questionne Leïla
– La bonne nouvelle, c’est qu’on ne peut pas s’enfoncer plus que ça. La mauvaise, c’est qu’on ne peut pas s’en sortir seules. Alors tu vas me tirer par les bras de toutes tes forces et je vais bouger pour rendre le sable mou.
Je lui tends les bras et nous commençons notre opération. Je m’agite dans tous les sens tandis que Leïla m’arrache littéralement les bras.
Soudain, une vague vient nous percuter et nous trempe de la tête aux pieds, euh pardon, de la tête aux hanches.
– La mer monte ! s’étrangle Leïla. Vite !
Je sens le sable se ramollir sous moi.
Les hanches. Puis les genoux. Et enfin les pieds. Je l’extirper entièrement de ma prison de sable et j’aide Leïla à son tour. L’eau monte vite et Leïla en a jusqu’au menton. Elle se secoue violemment et boit la tasse.
– GabBloupsiGllh !
Je réussi à la libérer à l’instant où l’eau se referme sur sa tête. Nous nous précipitons vers la sortie et ouvrons la porte au moment où la mer touche nos épaules.