Ewen as Ewen
La pièce dans laquelle je me trouvais était… blanche. Le sol était blanc. Les murs étaient blancs. Le plafond était blanc. Tout était blanc. Si bien que se déplacer devenait extrèmement compliqué, puisqu’on ne distinguait aucune forme. L’Ange était toujours derrière moi. Elle réflechissait. Moi, à cause de ce fichu feu, j’avais les vêtements carbonisés. Mais je ne vais pas trop me plaindre, puisque j’aurais pus mourir brulé. Heureusement que le propriétaire m’a épargné. Pourquoi, d’ailleurs? Pourquoi m’a-t-il épargné?
-Aucune idée, déclara l’Ange.
Je me retournais.
-Pardon?
-J’ai dis que je n’en avais aucune idée, répéta-t-elle.
-Mais je ne vous ai rien demandé.
-Si.
-Non.
-Si
-Vous lisez dans les pensées?
-Oui, je lis dans tes pensées. Bon, avance.
Elle me désigna du doigt la porte qui venait d’apparaïtre. Le blanc qui recouvrait la pièce en son intégralité avait disparut, laissant place à un gazon tondu au raz. Je posai mes mains sur l’herbe verte, j’adorai l’odeur enivrante du gazon fraichement coupé. Soudain, un «bang» retentit. Je sursautais. Une voix, maléfique et mielleuse, s’éleva de la pièce:
-Bonjour, explorateur.
-Heu… bonjour.
-Je t’ai épargné pour une raison bien précise. Je m’ennui depuis des siècles et des siècles. Je n’ai rien d’autre à faire que de torturer de faibles aventuriers, comme toi. Mais, j’adore m’amuser. Et j’ai penser, à tort peut-être, que tu voudrais jouer avec moi.
J’allais lui répondre que je détestais m’amuser avec les gens que je ne connaissais pas, quand il reprit aussitôt:
-Ne réponds rien! Laisse-moi continuer. Le jeu est très simple. Tu dois m’attraper. C’est tout. La seule difficulté, c’est que dans mon château, il y a 100 000 pièces. Et chaque pièce te réservera une surprise.
-Vous serez à la cent millième pièce, c’est ça?
-Non, se défendit-il! Ce ne serait pas amusant, je vais bouger. Je vais courir. Je vais tout faire pour éviter que vous m’attrapiez.
-Et je vous attrape, qu’est-ce que je gagne?
-La liberté, mon ami. La liberté. Celle dont toute personne rêve.
-Parce que je ne suis pas libre, là?
-Non. Allez, filez, je ne vous attendrai pas!
L’Ange était toujours derrière moi. Elle était resté silencieuse pendant ma discussion avec la voix que je présumais être celle du propriétaire.
-C’est lui qui m’a torturé. Je vais faire tout mon possible pour t’aider et pour détruire cette personne.
Elle avait prononcé cette d’un ton que je ne lui connaissais pas. Elle semblait avide de vengeance.
J’acquiesçai. Je fis les quelques pas qui me séparaient de la porte et posai mes mains sur la poignée en forme de serpent.