La Chatte qui Pêche as La Chatte qui Pêche (ou Poussière d’Étoile)
La pièce suivante était complètement plongée dans le noir. On ne pouvait même pas distinguer si il y avait des murs ou un plafond. Je ne me bougeai pas, craignant de tomber dans un piège si j’avançais dans l’obscurité. Pour un moment, il ne se passa rien. Puis j’entendis un murmure lointain.
« Je ne vois rien… rien…. rien… »
Tout à coup, le murmure fut interrompu par un hurlement qui me fit sursauter de frayeur.
« C’EST LUI! LUI! LUI! … »
Puis un chœur de voix lointaines se fit entendre.
« Je veux sortir J’AI PEUR! AU SECOURS! Quelqu’un m’entend? end.. end… »
A qui appartenaient ces voix? Qui passaient du murmure au hurlement? Qui se répétaient et s’entrecroisaient sans cesse?
« Je veux… C’EST LUI!! sortir… sortir… JE NE VOIS RIEN!! Au secours… QUELQU’UN m’entend? J’ai peur… peur… peur… »
J’avais peur, moi aussi. J’avais envie de me recroqueviller, les mains sur les oreilles, tellement était forte la terreur inspirée par ces voix. Je voulais aider les gens qui avaient poussé ces cris, mais je ne savais pas où ils étaient, ni comment les retrouver. Leurs voix semblaient venir de toute part.
« AU SECOURS! J’AI PEUR! C’EST LUI! C’EST LUI! C’est lui! C’est lui… lui… lui… »
Tout à coup je compris pourquoi ces voix se répétaient sans cesse et ne cessaient jamais. C’étaient des échos! Des échos de phrases prononcées par les aventuriers eux-mêmes, perdus dans le même noir où j’étais maintenant. Il ne fallait pas avancer. C’était un piège. A l’aveuglette, je tâtonnai le mur par où j’étais entrée. Par chance, la poignée de la porte était encore là. Je préférais avoir encore à affronter la pièce piquante plutôt que de subir ces voix désespérées.