Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE SARDANAPALESQUE
LA PIÈCE SARDANAPALESQUE

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LA PIÈCE SARDANAPALESQUE

Eza as Eza

Je rentrais dans la salle. Quoi que rentrer, tout est relatif, je rentrais dans la salle future mais je sortais de la salle précédente. Peu importe. C’était une pièce immense, très haute de plafond. De somptueux tapis de velours mauve recouvraient un plancher noir de bois verni. Dans un coin de la pièce trônait un imposant piano à cordes, où reposaient un bouquet de roses fraîches. Loin au dessus de ma tête, de superbes lustres d’or finement ciselé illuminaient l’endroit d’une lumière éclatante. De larges fauteuils à l’allure confortable occupaient le centre de la pièce, ainsi que des divans formidablement moelleux. Aussi larges que hauts, les murs de la pièce étaient recouverts de tapisseries plus sublimes les unes que les autres. De nombreux tableaux étaient suspendus aux murs, certains affichant des hommes au regard dur et sévères, d’autres de splendides couchers de soleil sur les dunes. Un feu ronflait dans la cheminée en marbre blanc, projetant une lueur orangée sur un vaisselier en acajou.

Tout dans cette salle aspirait au luxe. Tout, sauf moi. Equipée de mes vieilles baskets pleines de boue, de ma batte de baseball et de mon jogging troué assorti à mon tee shirt trop grand, je faisais tâche. Mais j’étais extrêmement fatiguée, et je me fichais assez de savoir si Monsieur le propriétaire serait mécontent d’avoir de la gadoue sur ses moquettes. De plus, un canapé a l’apparence douillette me faisait de l’œil. Sans plus attendre, j’alla m’allonger…

Après un long moment dans les bras de Morphée, je me réveillais doucement. Je m’étirais, et me levais, puis je repris ma batte de Baseball. Parce que c’est pas tout de faire la sieste, mais j’ai un château à explorer moi !

J’empruntais donc la porte pour sortir… J’EMPRUNTAIS DONC LA PORTE… He ho ! Tu m’entends, lecteur? Elle est où cette fichue porte ? Passons. Le décor a donc changé pendant mon somme. On reste calme. Plus de porte. Je suis donc enfermée dans une pièce fortement confortable, sans eau, sans nourriture, et sans toilettes. Je DÉTESTE ce château…

Je commence par soulever les tapisseries, en quête d’une porte camouflée; viens au tour des tableaux, qui pourraient dissimuler une fenêtre.. Rien. Je risque même une tête dans le conduit de cheminée, mais j’arrive seulement à me brûler quelques cheveux. Soudain, j’aperçois le vaisselier! Il contient sans doute un passage vers un autre monde, à la manière de Narnia! Ou encore un Portoloin, comme dans Harry Potter! Je suis sauvée ! Je me hâte vers le petit meuble, et m’étale de tout mon long sur un tapis étrangement dur… Oubliant le vaisselier, je retourne le tapis et découvre… Une trappe! Ni une ni deux, je l’ouvre et je m’engouffre dans l’obscurité…

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