Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE ÉNIGMATIQUE
LA PIÈCE ÉNIGMATIQUE

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LA PIÈCE ÉNIGMATIQUE

léléfanta as léléfanta

L’exploratrice solitaire, journal de bord.
Pièce 1

Après un long périple, ayant échappé à d’innombrables dangers, j’atteignis enfin le Château aux 100 000 pièces. Bien évidemment, j’entrai par la fenêtre (sans blague, ça aurait été bien trop facile de passer par la porte!) et j’atteris dans une pièce triangulaire pavée de grosses dalles noires. Une fois mes yeux accoutumés à l’obscurité, je remarquai que chacune des dalle était marquée d’une lettre. Ces lettres étaient pour la plupart à demi effacées, preuve du temps qui s’était écoulé depuis qu’elles avaient été gravées.
Prudemment, j’avançai d’un pas. Un énorme craquement se fit entendre.
Je grimaçai. La dalle sur laquelle j’avais posé le pied s’était enfoncée de vingt centimètres.
Tout à coup, le mur qui me faisait face s’éclaira et une voix provenant de partout à la fois s’éleva.

« Mieux que Dieu,
Pire que le Diable.
Les pauvres en ont,
Les riches en manquent,
En manger tue. »

J’avançai encore d’un pas, sans comprendre.
Un craquement sinistre retenti et la dalle sur laquelle j’avais marché s’était enfoncée comme la précédente.
Une lettre rouge s’afficha sur le mur éclairé.

« MAUVAISE REPONSE » tonna la voix. « Il vous reste deux essais. »

La lumière se fit dans mon esprit. J’étais sur une sorte de clavier géant, et j’étais censée répondre à une devinette.
Et quelque chose me disait qu’il valait mieux que je ne me trompe pas.
La voix répéta l’énigme une nouvelle fois.
Je me creusai la cervelle du mieux que je pu.
« Mieux que Dieu… Pire que le Diable… Les pauvres en ont…Les riches en manquent…  »
J’eus soudain une illumination.
« Je sais! C’est l’amour! »
La voix répéta l’énigme à nouveau. Sans m’en soucier, je repérai la lettre A et bondis.
Le hurlement qui retenti me déchira les tympans.

« MAUVAISE REPONSE. Il vous reste un essai. »

Je commençai à paniquer. La réponse me semblait hors de portée. De grosses gouttes de sueur perlaient sur mon front.

Je rejetai la tête en arrière pour me dégager l’esprit et le pire se produisit. La passoire que je garde en permanence vissée sur ma tête (tout le monde sait qu’une aventurière digne de ce nom se doit de posséder un équipement de premier choix!) vola de l’autre côté de la pièce. Ne pouvant me résoudre à l’abandonner, je bondis à mon tour pour la récupérer, ignorant le danger. J’enfonçai une dalle en me réceptionnant mais à mon grand soulagement, aucune trappe ne s’ouvrit sous mes pieds. Je remis donc ma passoire en place et aperçu une petite porte sur le côté. Elle n’était ouverte qu’au quart, mais je ne suis pas bien grosse et j’espérais que ce serait suffisant pour que je puisse passer.
Je me préparai à bondir quand je perdis l’équilibre, m’affalant sur une autre dalle. Mon sac avait heurté le sol, produisant un bruit mat, et avait enfoncé une troisième dalle. Je retins ma respiration, m’attendant à un choc qui ne manquerait pas de venir, puis, voyant que rien ne se produisait, je sautai jusqu’à la porte, enfonçant une dernière dalle au passage. La porte était à présent complètement ouverte. Je m’y glissai prestement et jetai un dernier regard à la pièce.
Sur le mur éclairé était écrit le mot « RIEN » en lettres vertes. Le mot clignota, puis disparu et la porte se ferma brusquement.

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