jta as jta
Me voici donc dans le Cathedrhall. Une multitude de portes s’offrent à mes yeux ébahis. Sur chacune d’elles, une maxime, un objet, un dessin…Ainsi, sur la première porte aperçue est dessiné un loup vénitien. Intriguée, je la pousse … et me retrouve ne plein milieu d’une scène de théâtre. Mon sixième sens m’indique que six cent trente-trois milles neuf cent quarante-sept virgule cinq paires d(yeux me regardent. Hum. Il y a donc un borgne. Mais que vient faire un borgne dans une pièce de théâtre, surtout à la place qui est la sienne ? Je relègue cette question dans un coin de ma tête et me consacre à l’urgence du moment : divertir la galerie. Je mets mes poings sur mes anches et, regardant le premier spectateur venu, je m’écris d’une voie stridente :
« Ooooooh ! Le petit Rodriguez ! il est dans la marine maintenant ? »
Et je mets mon cerveau en mode pilotage automatique.
Pendant que je baraguine et gesticule, j’observe le décors. Bien que plongé dans l’obscurité, on devine les colonnes d’or luisantes et les moulures argentées, le tout sur un fond rouge carmin. Malgré le faible scintillement des piliers, je n’aperçois clairement que le premier rang. Grâce à mon don de voyance et tout en fermant les yeux, je mets la salle en négatif. Ce que je devine me glace d’effroi.
Tandis que des gouttes de sueur froide me dégoulinent sur l’échine, j’observe les squelettes animés et déduis que la première rangée est composée de mannequins. Le borgne se trouve parmi eux. « Bon, me dis-je, voilà déjà une question de résolue. A celle qui n’a pas encore été posée je réponds : plus que six cent trente-trois milles huit cent quatre-vingt-dix-huit paires d’orbitres vides. »
Je rouvre les yeux. En voulant faire une roulade avant (car je rappelle que je distrait toujours les « spectateurs »), je me rends compte que je port une robe à panier, fort peu pratique pour la gymnastique. Tout en débitant des paroles sans queues ni têtes, je me rapproche de la porte. Brusquement, je l’ouvre et me précipite dans le Cathedrhall.
C’est alors que retentit une voix d’enfant, un rire cristallin, haut perché et moqueur. C’est ainsi que je me rendis compte que je n’avais pas récupéré mes frusques d’aventurières. La mort dans l’âme, je rouvre la porte, et tandis que les applaudissements retentissent, je salue, mal à l’aise, et me réfugie côté cour. J e cherche alors les loges et finis par retrouver mes affaires d’exploratrice. J’avise alors une petite porte noire. Je la déclos et me retrouve dans une petite pièce où règne un vacarme infernal.