Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE CONTEUSE
LA PIÈCE CONTEUSE

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LA PIÈCE CONTEUSE

La Chatte qui Pêche as La Chatte qui Pêche (ou Poussière d’Étoile)

Avec un soupir de soulagement, j’entrai dans la nouvelle pièce. Elle était plongée dans la pénombre, sauf pour un coin où luisait un feu de bois dans une cheminée. Je venais d’avoir eu une mauvaise expérience avec un incendie, donc je me tins sur mes gardes. Mais il ne semblait pas y avoir de danger. La pièce était entièrement construite en bois, qui sentait bon la forêt. Il y avait des canapés, des fauteuils, des coussins éparpillés de partout. Et installés sur eux… Mes yeux s’écarquillèrent de surprise. C’était la première fois que je rencontrais des humains du Château. Mais il n’y avait pas que leur race. Je vis plusieurs nains avec leur attirail d’armes, quelques démons, et même une licorne qui monopolisait un canapé en velours rouge. Mais aucun Dissent… Aucune créature de mon peuple.

Tous semblaient être en train d’écouter quelque chose. En tendant l’oreille, je me rendis compte qu’une voix venait du cercle de lumière projeté par le feu. Je m’approchai timidement, me faufilant entre les fauteuils qui étaient hauts pour moi comme une montagne. Lorsque j’arrivai à l’origine de la voix, je restai bouche bée. Une vieille bûche était posée en vertical près de la cheminée. Elle avait été taillée de façon à avoir un nez plutôt saillant, une bouche et des yeux. Mais la chose la plus étonnante était que la bûche parlait. Ou mieux, elle racontait.
Elle aussi s’était rendue compte de ma présence, aussi interrompit-elle son discours et me salua poliment.
« Bonsoir, Poussière d’Étoile, créature du peuple des Dissents. Nous t’attendions depuis quelque temps. Veux-tu te joindre à nous pour ce soir? »
« Euh… C’est-à-dire que… je ne sais pas… Comment savez-vous mon nom? » fut la seule chose que je réussis à bredouiller.
« Je connais le nom de tous les aventuriers du monde. Autrement, comment ferai-je pour conter leurs histoires? Ton nom, comme celui de ton araignée Ara, dit-elle en me faisant un clin d’œil, ne m’est pas inconnu. »
« Vous racontez donc des histoires? »
« Mais oui. C’est la raison de ma vie. Tous, ici, (et elle désigna l’assemblée) sont venus pour les entendre. Je te répète ma question: veux-tu te joindre à nous? »
J’ai toujours aimé les contes, et l’idée de me reposer un peu me plaisait. J’acceptai et m’assis sur un confortable coussin turquoise.
La bûche s’éclaircit la gorge et recommença à parler.
« Après avoir longtemps été plongé dans le noir, l’aventurier… » J’écoutai pendant des heures. Ces histoires étaient merveilleuses, et la voix qui les racontait possédait un timbre agréable et chaleureux. A la fin, je crois que je m’endormis, vaincue par la fatigue de l’exploration. Quand je me réveillai, la pièce était vide. La cheminée s’était éteinte. La bûche était encore debout, mais elle n’avait plus de visage. Ce n’était rien d’autre qu’un bout de bois ordinaire. Je n’avais pas de raison pour rester. J’avisai une porte de ma mesure près de la cheminée et la poussai, me demandant si je n’avais pas rêvé.

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