Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE CAUCHEMARDISSIME DE TON PIRE CAUCHEMAR
LA PIÈCE CAUCHEMARDISSIME DE TON PIRE CAUCHEMAR

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LA PIÈCE CAUCHEMARDISSIME DE TON PIRE CAUCHEMAR

leoliu as leoliu

Après moult péripéties, je suis arrivée devant une porte massive à l’aspect antédiluvien.
Sa poignée était ancienne et rouillée et émit des bruits de grincement lorsque je la tournais.
Sur le seuil, rien ! La pièce était si sombre que je n’avais aucune idée sur ce qui pouvait bien m’attendre à l’intérieur.
J’étais obligée de rentrer.
Je pris mon courage à deux mains et j’y mis les pieds.

Flash ! Trou noir ! Je sombrais d’un coup dans l’inconscience… Sans même avoir eu le temps de comprendre, de saisir un petit indice sur ce que j’allais devoir affronter pour traverser cette pièce ultra dangereuse…

Ca y est : je reviens à moi. Je sens une matière toute douce qui m’entoure. C’est chaud et moelleux. Je suis allongée dedans sur le ventre. Mes orteils caressent un poids léger qui les recouvrent. Je me retourne, ose entrouvrir un oeil…

Que vois-je ?!!!
Un oreiller moelleux, une petite table avec une bouteille-lampe verte, une armoire et un bureau, quelques posters au mur avec des visages familiers qui m’observent, un gros tas de vêtements sur le sol…

HORREUR !!! Je suis dans ma chambre !!! Ma chambre à moi ! Ma chambre chérie ! Ma chambre de mon chez moi !

NON !!!!!!!!!!!!!!!

Je vais devoir retraverser toute l’Ancienne Forêt, franchir à nouveau le Gouffre des Abysses, me débrouiller pour traverser à la nage l’Océan des Tempêtes et affronter encore ses cohortes de créatures tentaculaires et malfaisantes, arriver à la Fontaine et me coltiner les cadavres morts-vivants des aventuriers qui m’ont précédée et ont échoué dans leur quête, passer le Sentier qui sent bon la châtaigne-fraise mais qui est d’un ennui quasi mortel (les squelettes d’aventuriers y ayant succombé s’entassent de chaque côté) … snif… snif… je sais pas si j’aurais la force, si j’aurais le courage, l’envie, la motivation,… la NIAQUE, bon sang quoi !!

Résisterai-je à la tentation ?

Et puis là, le coup de grâce :
« Ma chéérie ! Viens prendre ton petit déjeuneeer ! Je t’ai préparé des oeufs avec du bacon et des tartines grillées comme tu les aimes…. »

Non. C’est trop. Là, je dis non. C’est vraiment pas juste. C’est de la torture mentale au dernier degré. C’est interdit par le règlement. Je l’ai lu quelque part avant de signer mon contrat d’aventurière. Je proteste !

Où est mon épée que je fasse de la charpie de toute cette chambre ?! Adieu ma couette et mon édredon moelleux, adieu petite lampe-bouteille, adieu posters et vieux doudous…

Au premier coup que j’ai donné, le lit a explosé comme un grand miroir qui tombe, au deuxième l’armoire et les habits s’évanouirent en poussières, au troisième la voix de ma mère s’est brisée dans un éclat de rire.

… Et je me suis retrouvée d’un coup face à mille féroces zombis des profondeurs prêts à me sucer le sang.

Ah, quel soulagement ! Ce fut le plus beau moment de ma vie !

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