Helina as Helina (aventurière Emilia)
Pensées d’Emilia
J’avais faim. Terriblement faim. Cela dit, cela aurait pu ne pas être un problème. Mais pour ma personne, si. Il faut dire que quand j’ai faim, terriblement faim, j’oublie tout ce que j’entreprends -enfin, a part manger-, et par où je passe -et j’ai un sens de l’orientation déplorable, ce qui rendait ardue la tâche de retourner sur mes pas une fois mon estomac calmé-, et…
Bref, mon estomac seul devenait le maître et guidait mes jambes vers quelques nourritures -et où mon sens de l’orientation, déplorable comme je le disais, n’entrait point en action, sinon s’eut été une catastrophe-…
Et voilà que ma faim, ma terrible faim entrait en action alors que je devais mener a bien cette quête d’exploration!
Mon estomac commandait désormais, et j’aurais sans doute bien de la peine à retrouver mon chemin, et je serais, sans doute encore, condamnée à de longues années d’errances…
Tout cela est malheureux, certes, mais ne discourons pas.
J’étais passée, il me semble, par plusieurs et divers lieux, dont je serais incapable d’indiquer la situation et la direction. Il faut dire, qu’a l’heure actuelle, Je resterais toute ma vie dans l’errance, comme je le disais précédemment -et je vous serez grès de ne point dire que je radote, comme vous le dîtes si bien!-, la faute à ma terrible faim!
Mais voilà que j’arrivais devant une porte gigantesque en verre opaque, qui s’élevait jusqu’au très haut plafond, et dont la forme me rappelait l’art gothique… Mais le plus époustouflant, sans aucun doutes, étaient les gravures délicatement ciselées.
Cependant, je ne m’attardais guère. En effet, mes pieds me guidaient instinctivement -que dis-je? insfaimctivement!- vers les magnifiques battants.
Ma raison se délitait de plus en plus. Ce n’est que dans une brume incertaine et intérieure, que je pénétrais en ces lieux à la si belle apparence.
Mes pas, c’est certain, ne m’avais point trompée! Je découvrais, devant moi, quatre plats à l’allure délicieuse. Au dessus, des numéros. Je compris alors le correspondance avec les quatre étals numérotés. Ils disposaient d’un menu chacun, exposés là en guise de… Bref. Je m’élançais alors, sans aucune politesse vers un étal. Je me servis expressément à manger. A nouveaux, c’est sans aucune dignité que je me ruais à une place et entrepris de calmer ma faim, ma terrible faim.
Une fois rassasiée, je remarquais enfin d’autres personnes attablés. J’avais également remarqué, il faut le préciser, la qualité exquise de ces mets de choix. Mais passons. Il y avais donc, comme je disais, quelques personnes attablés qui prêtaient plus ou moins attention à ma personne.
Avec une petite voix -en effet, j’étais profondément honteuse de m’être conduite si mal-, je leur adressais la parole et demandais si je pouvais être humblement logée dans un quelconque affectueux, chaleureux et luxueux lieu. On m’indiqua vaguement un prolongement de la pièce quelque peu à l’abri et l’écart des regards, protégé par un rideau en lin blanc magnifique -pour un rideau un lin blanc, nous somme d’accord-. A ma grande surprise, une fois passé le rideau, je me trouvais entièrement isolée phoniquement! Hmmm… Je m’affalais sans retenue sur le lit -par chance, personne n’est là pour le constater!-
-Aah! soupirais-je.
En somme, je pourrais rester ici dans l’éternité! Il y a:
1. De la bonne bouff…-Oh! pardon, je voulais dire : « de délicats, délicieux, exquis plats »…hum… Passons, si vous le voulez bien!-
2. Confortable chambre.
3. Une bibliothèque que je viens d’apercevoir et qui regorge de livre en tout genre.
4. Une salle de bains que je viens d’apercevoir et qui m’a l’air bien agréable!
Voilà qui fera tout mon bonheur jusqu’à ma mort!
-Aah! soupirais-je encore.
Ainsi s’ensuivirent 5 jours des plus parfaits et des moins ennuyants. Quoique. Par lassitude, je vagabondais dans les cuisines, quand j’aperçus un livre de recettes tombé par mégarde d’une étagère. Je me baissais dans la bonne intentions de le remettre en place, quand je vis le titre. J’en restais abasourdie. Le livre m’en tomba des mains et c’est ce qui les alerta. Je repris mes esprits en essayant d’atteindre la porte en verre opaque ciselée avant que leurs gourdins et armes diverses ne me tuent. J’y arrivais, heureusement, mais de peux et refermais précipitamment les deux battants. Je les entendais encore hurler comme des… des… des ogres.
Le titre du livre était « l’Homme, comment le cuisiner ». C’était d’une cruauté affreuse. Je m’en étais sortie de peu!
Et je vis là, adossée au mur pour reprendre mon souffle, une petite pancarte en bois usée, sur laquelle étaient écrits en lettres écaillées que je n’arrivais pas entièrement à lire : « La RE A ION ». Je décidais alors de les appelés « Les Ogres De La Réaion ».
Par devoir, je traçais une grande croix rouge avec mes craies -les craies sont toujours utiles, voyez-vous!-.
Mais maintenant, il faudrait que ma personne ne soit pas condamnée a errer continuellement dans les couloirs de ce château aux cents milles pièces!