ArtistElsa as ArtistElsa
Premier jour de l’Automne, Année…, Chateau des Cent Mille Pièces
Pour commencer mon exploration j’avais choisi d’aller vers le centre du chateau. C’est ainsi qu’après maintes hésitations, je me suis retrouvée dans une pièce relativement grande, mais tout de même assez petite, quoique dépassant largement la taille du salon de ma grand-mère dans les contrées de la céramique, ou elle m’a si souvent offert son succulent thé au tilleul dans ces petites tasses si mignonnes, si bien décorées… Ah ! je me souviens encore de l’odeur des cookies qu’elle préparait, et leur…Humhum, mais je m’égare. Me voici donc dans cette pièce dont il nous n’est d’aucune utilité de donner des precisions sur la taille. Cependant, laissez-moi m’attarder sur la manière dont elle était décorée… Deux des murs étaient peints en un noir sombre et inquiétant tandis que les deux autres affichaient un rouge flamboyant et ces couleurs étaient peintes alternativement (une fois rouge, une autre fois noir, une fois rouge, et une dernière fois noir… Comment ça vous savez ce que veut dire alternativement ? Mais je l’espère bien très chers ! Franchement, ce que vous pouvez etre susceptibles !). Plus étrange encore, le sol et le plafond étaient recouverts de gazon, et des brins d’herbe me tombaient parfois dans les cheveux. Au centre de la pièce tronait mystérieusement une table en fer recouverte d’un caoutchouc noir et rugeux sur le dessus. Près de cette table était installé un tabouret en bois vieilli par le temps et qui commencait à se couvrir de moisissure. Mais, je l’apprendrai plus tard dans l’histoire, et malheureusement à mes dépens, il ne faut pas se fier au apparences. Ce tabouret était placé face à la table de sorte que lorsqu’on s’y assoie (sur le tabouret, pas sur la table) cette dernière soit tournée horizontalement, nous laissant enormement d’aisance et de place. Intriguée, j’avancai vers ces objets, les seuls apperemment dans la pièce et allai jusqu’à poser mon humble derrière sur le tabouret. Aussitot, un lumière venue de je-ne-sais-où vint éclairer la pièce, m’aveuglant à moitié au passage. La salle entière trembla, et je craignit un moment que les murs et le plafond ne s’écroulent, ou que le vieux tabouret ne cède sous mon poids. Puis tout s’arreta. Lorsque je rouvris les yeux, je découvris tout d’abord ces signes sur les murs. Il y avait un gros coeur rouge, sur l’un; sur un autre il y avait un semblant de trèfle noir; un autre encore avait un losange rouge et je ne saurais décrire le symbol du dernier mais sachez qu’il était tout aussi farfelus. J’ébouriffai mes cheveux qui avaient accueuilli une centaine de brins d’herbe et posai mes mains sur la table. Seulement, ma main droite ne tomba pas sur la destination voulue mais sur quelque chose de dur. Je dépliai mes doigts et vit… un paquet de cartes. Tout à coup, une voix féminine sortit des entrailles du chateau :
« Choisissez votre mode : Solitaire, compagnie ou bien équipe ? Nous vous conseillons notre nouveau jeu, la bataille corse. Sachez que vous avez une réduction de 20 % sur les paquets de UNO. Le jeu le plus joués en ce moment est le speed, avec plus de 798 000 parties et… »
Je n’étais pas la pour entendre la suite car j’avais déja pris mes jambes à mon cou et courais à travers les couloirs du chateau.