Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE AU LAPIN
LA PIÈCE AU LAPIN

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LA PIÈCE AU LAPIN

Julie ♥ as Julie ♥

Je débouche sur une Pièce plutôt spacieuse et pour le moins étrange. Des volutes de fumée violette couvrent les murs et montent au plafond. Il n’y a pour seul mobilier qu’un lit double qui m’a l’air bien confortable. Ben quoi ? Je suis fatiguée moi ! La couverture est également violette, et je trouve que ça va super bien avec le « décor », si je puis appeler ces étranges volutes comme cela. Il y a des fils d’or çà et là sur la couette, et les oreillers ont l’air tellement mou…
Je m’approche donc de ce lit, toute guillerette.
« C’est clair que c’est déjà mieux que la prison… » je pense avec un sourire béat.
Le plumard est maintenant tout proche, et je ne peux résister : je prends mon élan, souffle un bon coup, me mets à courir à fond la couenne et saute sur le lit ! Je fais un bond d’au moins un mètre et j’éclate de rire comme une enfant. C’est trop bon ce truc ! Je m’étends de tout mon long sur la couette, regardant le plafond, fascinée. J’aurais pu rester ici pendant un an. A moins que j’aie trop faim… Au pire, je verrai !
Soudain, je sens que ça bouge sous moi. Je me redresse et inspecte le sol ainsi que la couette. Pourtant, il n’y a rien. J’ai dû rêver. Et puis, je sens quelque chose atterrir sur moi. Je hurle et saute du lit, apeurée. Un énorme lapin se tient désormais à la place où je m’étais allongée il y a à peine un quart d’heure.
« Ben ça alors ! Une Bestiole ! »
Je reviens près de lit, méfiante et regarde l’énorme boule de poil blanche dans les yeux.
« Mais qu’elle est choute ! » je m’extase. Je tends la main et caresse timidement l’animal, de peur qu’il me morde.
Ben quoi ? On sait jamais !
Mais à ma grande surprise, le lapin se frotte contre ma main en… ronronnant. Je décide alors de l’emmener avec moi, il me tiendra compagnie. Je le prends dans mes bras et constate avec soulagement qu’il n’est pas trop lourd – heureusement.
« Eh ben alors toi, comment t’appelles-tu ? »
Pour toute réponse, le rongeur ronronne encore comme un chat et se frotte contre moi.
« Au moins, il est pas comme Coquine, la bestiole de ma sœur… »
Tout d’un coup, j’aperçois une porte. UNE PORTE ! Hourra ! Je me dirige vers ladite porte, le lapin blanc – j’avais oublié de le préciser – perché sur mon épaule.
Au moment où j’ouvre la porte, une idée de nom me vient à l’esprit.
« Je sais ! Je vais t’appeler… »
Zut, j’ai oublié ! Tant pis… J’ouvre la porte et sors.

Note à mon petit cerveau : « Trouver un truc contre les trous de mémoire ».

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